L'affaire Joël Robuchon est finalement tuée dans l'oeuf. Quelques mois après une plainte déposée pour harcèlement par un ex-salarié de son restaurant bordelais, le chef a vu la justice la classer sans suite, a annoncé l'AFP.
Joël Robuchon va pouvoir continuer à cuisiner et à tourner des pubs l'esprit tranquille. Le commis qui avait déposé plainte contre lui à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) en mars dernier n'a pas obtenu gain de cause. "L'infraction ne paraît pas suffisamment constituée ou caractérisée, l'enquête n'ayant pas permis de rassembler les preuves suffisantes", a indiqué le parquet de Bordeaux, dans sa décision datée du 11 septembre, selon l'AFP.
Le récit du commis avait pourtant de quoi faire peur. Après seulement deux jours passés dans les cuisines de La Grande Maison, les 1er et 2 janvier 2015, en remplacement d'un autre commis tombé malade, Franck Yoke assurait avoir été victime de "harcèlement", "brimades", "insultes" et avoir été "obligé d'avaler de l'eau salée" alors qu'il officiait au sein du restaurant ouvert par Joël Robuchon en octobre 2014 et dont la brigade est dirigée par le chef japonais Tomonori Danzaki.
En colère, Joël Robuchon (70 ans) avait décidé de riposter en attaquant le commis pour "allégations diffamatoires". Le chef multi-étoilé avait précisé ne jamais avoir rencontré le plaignant lors de ces deux jours. Après la publication d'un article relayant le témoignage de Franck Yoke, qui disait également ne pas avoir été payé, sur Francetvinfo.com, il avait parlé d'allégations portant "très gravement et injustement atteinte à sa réputation".