Mercredi 6 mars, vers 22h, Julien Courbet a reçu un mail de ses employeurs lui indiquant son licenciement. Classe ! Le lendemain matin, le directeur des programmes de France 2, Philippe Vilamitjana, donnait une interview dans le Parisien expliquant les raisons de ce licenciement. Une stratégie de communication imparable que l'animateur dénonce aujourd'hui, une semaine après son éviction. Hier, mercredi 13 mars, Julien Courbet s'est exprimé au micro de Marc-Olivier Fogiel sur RTL avant de se rendre au Grand Journal de Canal+.
Que ce soit clair, Julien Courbet ne remet pas en cause son licenciement. Mais les méthodes employées. Toujours aussi plaisantin, il n'a pas manqué de faire une allusion à l'élection du pape en arrivant sur le plateau du Grand Journal. "Je suis passé devant France 2, il y avait une fumée blanche, j'ai pensé qu'ils avaient trouvé un nouvel animateur", s'est-il amusé.
Remercié par mail, Julien Courbet n'en revient pas de la manière dont les choses se sont déroulées : "Ça s'est passé il y a une semaine, il était 22h, j'ai reçu un mail me disant que c'était terminé, et pas un coup de fil, rien, depuis une semaine." Il poursuit : "Je ne suis surtout pas venu me plaindre d'être licencié, ça serait extrêmement malvenu, mon cas personnel, on s'en moque. Je suis venu dire que ça ne se fait pas, (...) j'ai trouvé ma fille en train de lire ça [Le Parisien, NDLR] le matin me demandant ce que j'avais fait. C'est pas des méthodes."
Si les "fameux" tweets ont été invoqués dans le cadre de son licenciement, Julien Courbet assure qu'il s'agit uniquement de blagues potaches. "Je n'ai en aucun cas attaqué la chaîne. Depuis quand un employé n'a pas le droit de dire la vérité. Ce n'est pas pour l'audience qu'on m'a sorti de là", a-t-il déclaré à RTL. Prouvant sa bonne foi, il rappelle surtout que viré le mercredi soir, il a assuré son dernier prime en direct le samedi suivant comme le lui a demandé son employeur : "On m'a licencié jeudi à 22h, mais 'si tu pouvais nous rendre un petit service et faire un direct pour nous dépanner' (...) J'ai été fairplay, je suis un pro."
Quant aux faibles audiences sur les ménagères pour lesquelles il aurait été virées, il rappelle une nouvelle fois que son émission était celle qui marchait la mieux des trois avec On n'demande qu'à en rire et Mot de passe. A noter (fait plutôt étrange) que Mot de passe vient d'être reconduit à partir du 1er avril. Il a en tout cas reçu des messages de sympathie, mais pas question de "dénoncer" ses collègues. "Je ne les livrerai pas pour les mettre dans la merde", confie Julien Courbet. Criant à l'injustice, il rappelle aussi que le mot "ménagère" était banni du Service public. Certes les règles du jeu ont changé avec la suppression de la pub. Dans ce cas, "arrêtons la redevance", s'insurge Julien Courbet.
Quid d'un licenciement politique ? On se souvient de la virulente critique d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, contre la scripted-reality de Julien Courbet, Le jour où tout a bousculé, lamentable à ses yeux. Il déclare ne pas savoir ce qu'il en était, rappelant au passage qu'il n'a jamais eu aucune étiquette politique : "Je n'ai pas de temps à perdre à passer dans les bureaux, je n'ai pas de carte à un parti politique, je suis apolitique et je le revendique. Je ne dis jamais pour qui je vote. Je n'ai pas de réseaux, je ne fais partie d'aucune association."
Aujourd'hui, Julien Courbet avoue n'avoir aucun plan B et C. En attendant que le téléphone sonne, il a envie d'aller sur scène et surtout de revenir à l'ADN Julien Courbet : la consommation, l'aide au consommateur, un magazine voire un talk-show.