Sans ce patron bienveillant, Julien Doré aurait peut-être eu une toute autre carrière loin de la scène. Dans une nouvelle interview accordée au journal Le Monde de ce 29 août 2021, le chanteur et musicien de 39 ans est revenu sur son parcours, de sa formation artistique au succès de son dernier album Aimée. L'occasion pour lui de raconter son premier job lorsqu'il était un jeune diplômé qui chantait dans les bars de Nîmes.
Après ses études aux Beaux-Arts de Nîmes, Julien Doré a compris qu'il ne sera "jamais un artiste plasticien". Durant deux ans, il a alors gagné sa vie grâce à un job bien loin de la musique : il travaillait "pour une boîte qui entretient les enseignes lumineuses de la Banque populaire, dans le Sud". Auprès de nos confrères, celui qui s'épanouit en famille dans les Cévennes explique : "J'allais de ville en ville, seul avec ma camionnette, mon échafaudage, ma visseuse-dévisseuse et mon gros stock de néons de différentes tailles. Je faisais cinq, six agences dans la journée."
Pas de ukulélé ni de public et pourtant, l'artiste se souvient qu'il "adorait ça". C'est finalement grâce au "soutien" son patron que Julien Doré s'est pleinement consacré à la musique : "Le patron m'a viré. Par amitié. Comme il venait me voir chanter dans les bars [avec son groupe Dig Up Elvis], à Nîmes, le soir, il ne comprenait pas ce que je faisais le matin à 6 heures dans le hangar de son entreprise."
Le jeune interprète s'est ensuite lancé un challenge de taille, sans trop y croire. Il a fait le voyage jusqu'à Paris pour les auditions de la Nouvelle Star, non sans stress : "J'étais persuadé que ça ne marcherait pas, ma personne, mes chansons, mon accent, qu'on se foutrait de ma gueule." Pourtant, en cette année 2007, le candidat aux barrettes finit par remporter la cinquième saison du télé-crochet, animé par son amie Virginie Efira, et sa carrière est lancée. S'ensuivent cinq albums studio et plusieurs Victoires de la musique.