Les amitiés ne démarrent pas toujours du bon pied. Julien Lepers en est le parfait exemple puisqu'il serait très proche d'un arnarqueur multirécidiviste de 67 ans... dont il a été la victime à plusieurs reprises. Cette histoire incroyable, c'est celle de Gontran Back de Surany, qui a fait l'objet d'une peine de trois ans de prison en juillet dernier et qui est enfermé à Meaux, dans la Seine-et-Marne. "Je le connais depuis quarante-deux ans, c'était mon ami, a-t-il expliqué lors de son procès à propos du présentateur, comme le rapporte le magazine Capital. Il m'a remis le pied à l'étrier et permis de retravailler avec lui."
Gontran Back de Surany a été condamné dix-neuf fois dont dix fois pour escroquerie et trois fois pour abus de confiance. Julien Lepers fait partie de ses victimes... mais n'a pourtant pas hésité à refaire affaire avec lui. Au cours des années 1990, l'animateur avait investi l'équivalent de 400 000 francs dans une opération publicitaire en échange d'un chèque sans provision. Il n'avait récupéré que 160 000 francs. Mais quelques années plus tard, il avait à nouveau investi dans une société de son ami/ennemi. 450 000€ pour produire des spectacles au palais des congrès de Nice, une opération qui lui avait fait perdre deux tiers de la somme initiale.
Selon les témoignages compilés dans l'enquête du magazine Capital, Julien Lepers aurait "personnellement et chaleureusement recommandé" Gontran Back de Surany à Jean Guillon, président de l'association Nice Acropolis qui exploite le Palais des congrès de Nice. "Mes clients ont été mis en confiance et rassurés essentiellement par la présence de Julien Lepers", précisait Me Maud Touitou, l'avocate des victimes de cette affaire.
En octobre 2018, Gontran Back de Surany a publié un livre intitulé Les larmes de Johnny Hallyday en utilisant une fausse identité, se renommant Patrick Alban. Julien Lepers n'avait pas hésité à venter les mérites de l'ouvrage sur les réseaux sociaux. Si les deux hommes semblent liés, au moins professionnellement, le présentateur n'a pas été entendu comme témoin lors de l'affaire de Meaux. Il en avait peut-être assez de la justice française. Viré de l'émission Questions pour un champion, il s'est battu pendant cinq ans pour obtenir la somme de 3,4 millions d'euros d'indemnités pour "discrimination en raison de l'âge", "conditions brutales et vexatoires" et pour avoir été "souillé en une des magazines". Il n'a hélas obtenu "que" 800 000€...