Jeudi 8 mars 2018, Julien Lepers (68 ans) avait rendez-vous devant le conseil de prud'hommes de Paris.
Accompagné de son avocat Me Pierre-Olivier Lambert, l'ex-animateur de Questions pour un champion pendant 28 saisons sur France 3 est venu réclamer près de 3,4 millions d'euros à son ancien employeur FremantleMedia après son éviction brutale de l'antenne fin 2015.
Pour sa défense, celui qui touchait 40 000 euros par mois pour une semaine d'enregistrements avance que son licenciement n'était motivé par aucune "cause réelle et sérieuse" et que celui-ci, teinté de "discrimination", aurait également était préjudiciable pour son image. En cause, les propos de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte qui avait affirmé en septembre 2015 qu'il y avait "trop d'hommes blancs de plus de 50 ans à la télévision."
Selon nos confrères du Parisien, Me Pierre-Olivier Lambert a donc dénoncé un licenciement pour des motifs discriminatoires et injustifiés, balayant l'idée que FremantleMedia ait simplement réagi à une baisse d'audience et à une dégradation de l'image de l'animateur. "Fremantle a utilisé une technique de cow-boy. Leurs deux arguments, une baisse d'audience et le fait que Julien Lepers serait devenu ringard, ne sont pas des motifs juridiques. Le dossier est vide", a argumenté l'avocat selon le quotidien.
De son côté, Me Eric Manca, avocat de la société de production, a cité le résultat d'un rapport datant de 2014 où Julien Lepers était jugé par le public comme "trop rapide, stressant, ringard et lourd", il a ensuite parlé d'une chute d'audience de 33% entre 2000 et 2003 et de 56% entre 2005 et 2015. Pour finir, en ce qui concerne le préjudice, Me Eric Manca a rappelé qu'il n'y en avait pas "le début d'un commencement" puisque Julien Lepers enchaîne les projets (Danse avec les stars, un spectacle, un livre...) depuis 2016.
La décision sera rendue le 5 avril prochain.