En décembre 2015, Julien Lepers se faisait virer de Questions pour un champion (France 3). Après vingt-huit saisons, l'animateur a été écarté après une décision de la direction, laquelle souhaitait "rajeunir et féminiser ses têtes d'affiche". Sous le choc, celui qui s'est depuis fait remplacer par Samuel Etienne attaquait en retour son ancien employeur FremantleMedia, la société de production du jeu quotidien. Il regrettait qu'il n'y ait aucune "cause réelle et sérieuse" derrière son licenciement et dénonçait une "discrimination" à son égard. En cause, les propos de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte qui avait affirmé en septembre 2015 qu'il y avait "trop d'hommes blancs de plus de 50 ans à la télévision". En guise d'indemnités, Julien Lepers réclamait alors 3,4 millions d'euros.
Malheureusement pour lui, cinq ans plus tard, en 2020, le conseil des prud'hommes de Paris avait débouté l'animateur d'une large majorité de ses demandes d'indemnisation. S'il obtenait de FremantleMedia un solde de tout compte s'élevant à 800 000 euros, on lui refusait en revanche les 1,4 million d'euros pour "discrimination en raison de l'âge". Il n'a pas non plus perçu les 480 000 euros demandés pour compenser "les conditions brutales et vexatoires dans lesquelles s'est déroulé le licenciement", ni les 500 000 euros pour préjudices d'image. Face à cette décision, Julien Lepers ne baissait pas les bras et faisait appel.
Mais selon les informations de L'Informé, parues ce 17 mai 2023, le verdict de la cour d'appel n'a pas reconnu la discrimination liée à l'âge et son licenciement "a été jugé justifié". Et pour cause, il a été démontré que les audiences de Questions pour un champion étaient en baisse depuis plusieurs années. Pour ne rien arranger à son cas, Eric Manca, avocat de FremantleMedia, a décrit un animateur "antipathique, froid et prétentieux", payé près de 40 000 euros par mois, "pour six jours de travail environ" par semaine.
Lors du jugement, il était par ailleurs rapporté que la société de production avait saisi 278.396 euros sur les indemnités de départ de Julien Lepers, pour les reverser au fisc. En effet, la figure de France 3 devait la somme de 552.389 euros au fisc. Les prud'hommes ont alors estimé que l'employeur n'avait "fait que son devoir en retenant les sommes dûes". Contacté par nos confrères, Julien Lepers n'a pas souhaité faire de commentaires.