Comme en juillet 2013 pour la naissance du prince George de Cambridge, c'est à l'hôpital St Mary du quartier de Paddington, à Londres, que Kate Middleton a choisi d'accoucher, assistée par la même équipe médicale - le docteur Marcus Setchell en moins, parti entre-temps à la retraite avec les honneurs. Un établissement qui a l'avantage de se situer à quelques minutes seulement du palais de Kensington, sa résidence officielle avec le prince William, et de disposer d'une maternité privée de grand standing qui propose dans l'aile Lindo des prestations pas à la portée de toutes les mamans...
Si beaucoup d'admirateurs se sont attroupés et même installés aux abords de la maternité de l'aile Lindo, dont l'accès a été restreint et sécurisé, peu ont les moyens d'y pénétrer. Et, comme toute dépense occasionnée par la famille royale, subventionnée par le contribuable, le fait que la duchesse accouche à nouveau dans cette structure privée plutôt que dans le système de santé public (NHS), option privilégiée dans le passé par Zara Phillips et la comtesse Sophie de Wessex, ne manque pas de susciter le débat. À tel point que le Premier ministre David Cameron est intervenu sur le sujet : "Je pense que cela relève totalement de la liberté de choix de chacun, a-t-il déclaré lors d'une interview en plateau sur Sky News, quant à l'endroit où ils veulent accueillir leur enfant. Tout ce que j'espère, et ce pour quoi je prie, c'est que nous aurons une heureuse nouvelle, pleine de santé, pour ce couple merveilleux et pour le pays tout entier." Le journaliste insiste alors, se faisant l'avocat d'une partie de l'opinion et demandant au dirigeant si le système de santé publique n'est pas assez bon pour tout le monde : "Le système de santé publique est formidable, et je l'ai constaté dans ma propre vie à bien des égard. Mais je crois au choix, je crois à la liberté pour les gens de faire comme ils veulent pour leur bébé", réplique posément Cameron, sur des oeufs dans le sprint final pour les élections législatives. La question du budget ne sera en revanche pas soulevée avec lui...
C'est pourtant ce qui est le plus sensible et le plus commenté, dans le public. À la maternité Lindo, structure ultramoderne et cosy qui vante sur son site officiel l'excellence de ses services et de sa réputation mondiale ainsi que sa "discrétion-clé", le pack "d'entrée de gamme", dit "normal", pour l'accouchement est proposé à 5 215 livres sterling (plus de 7 200 euros) pour les premières 24 heures. Les deux autres formules coûtent 5 775 livres (8 060 euros), et 6 745 livres (9 400 euros) pour celui incluant une césarienne (prévue ou d'urgence). La nuit supplémentaire coûte entre 945 (1 320) et 1 155 livres (1 610 euros) selon les options choisies. Tous ces tarifs ne sont applicables qu'aux chambres standard (au nombre de 17, elles disposent toutes d'une salle de bain, d'équipements hi-fi et vidéo, du wi-fi ou encore d'un réfrigérateur, et de repas cuisinés sur mesure), pas à l'une des suites privatives telles que celle qu'occupera, comme Lady Di en son temps, la duchesse de Cambridge, et dont le prix n'est pas indiqué.
On pourrait alors l'estimer bien supérieure (Catherine Ostler, qui a fait le point sur les préparatifs pour le DailyMail, évoque une somme supérieure à 15 000 livres) ; pourtant, le journaliste émérite de la BBC Peter Hunt assure curieusement que Kate Middleton paiera à peine 6 000 livres (8 400 euros) la nuit... frais de consultants non inclus, cela étant. Et de préciser : "Kate bénéficie d'une réduction de 10% à la maternité Lindo parce que c'est le second enfant dont elle accouche là-bas." Avantageux, non ?
Quoi qu'il en soit, toute duchesse soit-elle, la jeune maman de 33 ans ne pourra pas être accusée de faire durer le plaisir : en juillet 2013, malgré ses dix heures de travail pour la naissance du prince George, elle avait quitté l'hôpital dès le lendemain. C'est à Anmer Hall, leur maison de campagne à l'abri des regards à Sandringham, dans le Norfolk, que le prince William, son épouse, leur fils George et son petit frère ou sa petite soeur iront vite profiter des joies de la vie de famille.