C'est un phénomène qui n'a jamais connu d'égal. La première saison de Loft Story, qui marquait l'arrivée de la télé-réalité en France en 2001, a déclenché passion, amour et rage. Difficile, pour les anciens candidats du programme, d'oublier ce confinement filmé, ni les lourdes conséquences qu'il a eu sur leur vie. Invitée sur le plateau de Ça commence aujourd'hui, le vendredi 8 janvier 2021 sur France 2, Kenza Braiga s'est souvenue d'une jolie expérience, entre les quatre murs de cette prison dorée, mais surtout d'une sortie catastrophique.
Elle n'est restée que 3 semaines dans Loft Story mais s'est installée, durablement, dans le coeur des téléspectateurs. Personne n'a oublié Kenza Braiga. À l'époque où elle a été éliminée - elle avait perdu, de peu, face à Laure de Lattre -, la jeune femme avait pourtant fait face à tout ce que la notoriété peut avoir de mauvais. La production lui avait désigné un garde du corps pour une semaine... jusqu'à ce qu'elle se retrouve seule face à tous ceux qui l'avaient vu à la télé, qui connaissaient son adresse, qui la tutoyaient, la touchaient, lui attrapaient les cheveux dans la rue. Même sa maman était prise pour cible.
"J'ai vécu l'amour et la haine de manière extrême. Il n'y avait pas de juste milieu, a-t-elle expliqué à Faustine Bollaert . Ma mère, à l'époque, avait un institut de beauté. Elle a dû fermer 4 mois après parce qu'elle trouvait des excréments devant sa boutique tous les matins. Les gens l'appelaient, pas pour prendre rendez-vous pour se faire épiler, mais pour lui dire que sa fille était une pute, pour dire qu'on ne comprenait pas comment elle avait pu mettre au monde une fille pareille. "
La première surprise, c'est que ma boîte aux lettres débordait
Kenza Braiga ne serait peut-être pas la femme qu'elle est, aujourd'hui, sans la force qu'elle a su puiser de cette épreuve. Auteure, animatrice radio, l'ancienne lofteuse peut finalement évoquer, de manière apaisée, ce qu'elle a vécu alors qu'elle n'avait que 23 ans. "J'habitais dans le 93, dans un petit appartement dans Le Bourget, a-t-elle raconté. Tout le monde savait où j'habitais. La première surprise, c'est que ma boîte aux lettres débordait de messages d'amour mais aussi de 'Kenza on va te tuer'. Je suis montée chez moi, les murs étaient taggés de 'Kenza on t'aime, qui se mélangeaient avec des 'Kenza, t'es une grosse pute'". En 2001, Loft Story a lancé un phénomène. De nos jours, les candidats savent à quoi s'attendre. Il aura fallu, hélas, que les productions apprennent de leurs erreurs...