Il y a plus de sept mois, le 30 avril 2019, Kevin Rolland frôlait la mort dans une tentative de record du monde de saut en hauteur. Après s'être lancé dans un saut à douze mètres de hauteur, le skieur français avait chuté, se fracturant sévèrement le bassin. Pour la première fois depuis son accident, il s'est confié dans les pages du Parisien, le 16 décembre 2019.
Un entretien où Kevin Rolland apprend être sur la voie de la guérison, mais aussi l'arrivée de son fils. "Je suis curieux, alors j'ai regardé les images de ma chute dans tous les sens, je me suis rendu compte que j'aurais clairement pu mourir", a expliqué le champion de half-pipe, qui peut aujourd'hui marcher sur ses deux jambes. "Ma rééducation a été plus rapide que prévu, la naissance de mon fils, huit jours après ma chute, m'a aidé à me mettre dans une spirale positive. J'étais alité mais j'étais l'homme le plus heureux du monde, ça m'a poussé", a appris le jeune père de famille.
"Il avait 3 jours, a raconté Kevin Rolland. J'ai fait 3 jours de coma, j'étais tellement en vrac, que je ne me rappelle rien des jours qui ont suivi. Il se passait des choses autour de moi mais je n'arrivais pas à les garder dans ma tête. Mon tout premier souvenir d'après accident, c'est la fois où Roma, ma compagne, qui venait tout juste de sortir de la maternité, m'a amené Rio. J'ai fait la connaissance de mon fils et ma vie a recommencé."
Kevin Rolland avait effectivement tenté de battre ce record alors que sa compagne Roma allait bientôt accoucher. Elle avait alors pris le choix de se protéger. "Quand elle a appris mon accident, pour protéger notre enfant qui allait naître, elle s'est mise dans une bulle et n'est pas venue me voir tout de suite à l'hôpital. Elle m'a rendu visite huit jours plus tard. J'ai parlé au petit à travers son ventre, quatre heures après il était sorti. C'était tellement beau ce qui nous arrivait en tant que parents, que j'ai mis la douleur de l'accident de côté...", a-t-il relaté tendrement au Parisien.
Kevin Rolland a désormais toutes les clés en main pour se remettre doucement à niveau, sans pour autant manquer d'ambition pour la suite de sa carrière : "Si j'ai quelque chose à jouer, je serai aux Jeux de Pékin en 2022 !"
Retrouvez l'entretien de Kevin Rolland au Parisien en intégralité dans le numéro du 17 décembre 2019.