De nouveaux éléments ont fait surface dans l'affaire du meurtre de Kim Wall, une talentueuse journaliste suédoise de 30 ans. La jeune femme avait embarqué le soir du 10 août 2017 à bord du Nautilus avec son concepteur Peter Madsen, dans le cadre d'un reportage. Son compagnon, inquiet, avait signalé sa disparition le 11 août. Le même jour, Madsen était secouru par les autorités danoises dans les eaux de l'Oresund, entre les côtes du Danemark et de la Suède, peu après le naufrage de son sous-marin, dont les enquêteurs pensent qu'il l'a intentionnellement sabordé.
Aujourd'hui, on sait grâce aux procureurs que le présumé assassin, Peter Madsen, a prémédité son geste en embarquant la scie, les tournevis et les liens qui ont été utilisés pour attacher, frapper, entailler, poignarder et démembrer la jeune femme. Si les causes exactes de sa mort n'ont toujours pas été établies, le ministère public pense que Kim Wall est morte de strangulation ou après que ses veines ont été coupées. Peter Madsen, qui a été inculpé, le 16 janvier, pour meurtre, l'est aussi pour agression sexuelle. En effet, il aurait attaché et violé la journaliste avant de l'assassiner sauvagement.
Après son arrestation le 11 août, Peter Madsen avait dans un premier temps affirmé avoir débarqué vivante la journaliste sur la pointe de l'île de Refshaleoen, à Copenhague, dans la soirée du 10 août. Il avait ensuite avoué le 21 août avoir jeté son corps à la mer après un accident, mais il démentait toutefois avoir mutilé le cadavre. En octobre, il a reconnu avoir découpé son corps mais niait avoir tué la jeune femme : "Kim Wall est morte à la suite d'une intoxication au monoxyde de carbone dans le sous-marin, alors que lui se trouvait sur le pont", affirmait-il. Dans le même temps, les autorités avaient retrouvé, à son domicile, plusieurs vidéos montrant des jeunes femmes en train de se faire réellement décapiter et torturer, laissant entendre que le scientifique voulait assouvir de sordides fantasmes...