Vainqueur de l'émission L'addition, s'il vous plaît, Nicolas Brancourt garde un goût amer de sa victoire. Ce n'est pas le premier à s'en prendre au montage d'une émission. Après avoir reçu de nombreuses insultes sur les réseaux sociaux, Pierre Meneau, récemment éliminé de Top Chef 2016, accusait M6 d'avoir fait un personnage de lui, cette fois, c'est TF1 qui en prend pour son grade.
Après avoir concouru la semaine du 15 au 19 février dans L'addition, s'il vous-plaît, sur TF1, c'est finalement Nicolas Brancourt, gérant du restaurant Le Relais fleuri à Vervins dans l'Aisne (02), qui s'est imposé, remportant ainsi 3 000 euros et le titre de meilleur restaurateur de la semaine.
Une victoire que le Picard a néanmoins du mal à apprécier à sa juste valeur. En effet, les effets de sa médiatisation se sont finalement avérés néfastes pour lui. Les avis négatifs sur lui se sont multipliés après son passage à la télévision et le restaurateur a même reçu des menaces de mort. Il s'est confié à Télé Star sur sa mésaventure.
Contacté par TF1, il a d'abord réfléchi avant de participer à L'addition, s'il vous plaît. Son épouse était contre, en effet. Mais il a finalement décidé de ne pas l'écouter. Aujourd'hui, il le regrette.
J'étais coincé
Ce qu'il reproche à la production ? "Dans ce genre d'émission il faut un gentil, un faux-cul et un gueulard. J'étais ce dernier, je suis franc et sans détour, révèle-t-il. Et puis quand on vous fait refaire les scènes trois ou quatre fois, comment voulez-vous être spontané, c'est impossible ! D'autre part, la production s'est bien gardée de montrer certaines choses. J'ai une chambre froide avec des produits frais, à aucun moment elle n'a été filmée. La seule chose qui a été vue à l'écran, c'est que je travaillais avec des fonds de veau en poudre... 9 restaurants sur 10 les utilisent. Mais c'est cela que la production a mis en avant. Tout est monté de toutes pièces. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai voulu arrêter mais on m'a répondu 'monsieur, il faudra relire votre contrat'... J'étais coincé."
C'était donc trop tard. Et les critiques et insultes n'ont pas tardé à pointer le bout de leur nez. Il est allé à la gendarmerie pour évoquer ces appels insultants, des harceleurs allant même jusqu'à le menacer de "brûler (son) restaurant". Malheureusement pour lui, les appels étant passés en masqué, il ne peut pas faire grand-chose.
Aujourd'hui, s'il n'a pas encore touché les 3 000 euros de gain, cela n'a pas vraiment d'importance pour lui. Ému, il confie : "Ces 3 000 euros ne m'intéressent pas, je suis un homme honnête et droit. Si je reçois ce chèque, je le donnerai à une association caritative ou à la Soupe populaire. Maintenant, je vais tenter de me reconstruire car je suis profondément bouleversé par cette aventure."
Contactée par Télé Star, la productrice adjointe, Catherine Sokolsky, a tenu à donner son point de vue sur cette sombre histoire. "Elle a été formelle. À aucun moment, elle n'a souvenir que Nicolas Brancourt ait évoqué le souhait de s'arrêter. Dans tous les cas, s'il en avait eu le désir, il en avait la possibilité, écrit Télé Star. Pour ce qui est des insultes, elle en a pris connaissance dans la presse, elle s'étonne d'un tel acharnement et le déplore."