Après les révélations du Canard enchaîné, qui affirmait qu'elle avait été interpellée par la police après une querelle survenue avec un chauffeur de taxi dans la soirée du 23 juin, Laetitia Avia a tenu à s'exprimer sur son compte Facebook.
Dans sa publication, la députée LREM de la huitième circonscription de Paris a tenu à rectifier le tir et à donner sa version des faits. "Je regrette qu'un événement qui m'a profondément affectée soit caricaturé aujourd'hui comme un fait divers aux airs humoristiques. C'est pourtant l'histoire d'une jeune femme seule dans un taxi à minuit, dont le chauffeur prend la carte bancaire entre ses mains et la garde hors de sa portée (...), d'une femme qui se retrouve enfermée dans un taxi qui démarre sans son consentement et sans explications, qui refuse de s'arrêter malgré ses demandes", a-t-elle écrit.
Dans son article, le Canard enchaîné avait expliqué que la femme de 33 ans s'était disputée avec son chauffeur de taxi parce qu'elle a souhaité régler sa course de 12 euros par carte bleue. N'ayant pas de terminal à bord de son véhicule, son chauffeur, qui lui a suggéré d'aller retirer de l'argent, a rédémarré pour l'emmener près d'un distributeur. C'est là que la conversation a dégénéré, devenant physique. Laetitia Avia a été accusée de mordre l'homme à l'épaule. Elle affirme qu'il s'agissait d'un réflexe de défense, le chauffeur ayant refusé d'arrêter le véhicule. "C'est surtout l'histoire d'une femme qui prend peur, panique et se défend. J'ai tenu à déposer plainte pour tentative de vol et de séquestration le soir même", poursuit-elle dans sa publication Facebook. Le chauffeur de taxi, pour sa part, a également porté plainte pour coups et blessures.
Poursuivant son message, Laetitia Avia a déploré que "certains esprits malveillants se répandent en commentaires cocasses aux relents xénophobes". Et d'ajouter : "Disons que c'est le revers de l'engagement politique et de la vie publique que cela emporte... Mais je ne souhaite à aucune femme de vivre un tel instant, car, non, il n'y a rien de drôle dans ce 'fait divers'", a-t-elle conclu.