Pour son petit-fils Joalukas, petit bonhomme de 13 ans, fils d'Isabelle Camus et de Yannick Noah, l'ancien producteur de spectacles Jean-Claude Camus, reconverti en directeur de théâtres, a accepté de coucher sur papier sa vie. À 79 ans, celui qui accompagné les défis les plus fous de Johnny Hallyday (comme la traversée du Parc des Princes et, bien sûr, le Stade de France), ainsi que les tournées plus studieuses de Michel Sardou se raconte avec sincérité dans Pas né pour ça, paru chez Plon. Si Camus ne s'épargne pas, regrettant en premier lieu ses absences répétées auprès de sa fille, il n'épargne pas non plus certains artistes qui ont croisé sa route comme Lara Fabian.
Dans la seconde partie de la grande interview qu'il a accordée à Ici Paris, en kiosques ce 29 novembre, Jean-Claude Camus distribue quelques taquets sans remord. S'il se désole que ses amis Johnny Hallyday et Michel Sardou ne se réconcilient sans doute jamais (une mauvaise blague du second est à l'origine du courroux du premier), Camus se félicite de ne plus travailler avec Lara Fabian, par exemple. Selon lui, la chanteuse au "talent fou" "aurait dû faire une immense carrière" si elle avait eu "la tête sur les épaules". Aïe !
Pour le producteur, l'artiste belgo-canadienne a fait une grande erreur en quittant Rick Allison qui lui avait écrit tous ses tubes comme Tout, Je t'aime, La Différence et Tu es mon autre. "Cela a été le début de la fin, affirme Camus. En plus, elle soupçonnait ses producteurs en demandant les bordereaux de recettes ! C'est moi qui ai mis fin à notre collaboration", tient à préciser l'ancien producteur qui la décrit comme paranoïaque.
Jean-Claude Camus n'est guère plus tendre avec Michel Polnareff, "un grand mégalo-mythomane", Michel Fugain, "amer et aigri", ou encore Linda de Suza, une artiste très superstitieuse et malade les soirs où la salle était pleine, contraignant le producteur à annuler la représentation.