Après une année difficile durant laquelle il a accumulé les soucis de santé, qui l'ont même contraint à renoncer à la fin de sa tournée, Michel Sardou sera de retour le 27 septembre sur les planches de la Comédie des Champs-Élysées avec une pièce, Si on recommençait, écrite sur mesure pour lui par Eric-Emmanuel Schmitt. À cette occasion, le chanteur et comédien s'est confié longuement dans le magazine VSD. Une interview cash dans laquelle il revient sur ses débuts, mais aussi sur le drame qu'a vécu sa fille Cynthia et ses amitiés contrariées avec Johnny Hallyday et Nicolas Sarkozy.
La langue de bois, Sardou ne connaît pas. Volontiers étiqueté chanteur de droite, il n'avait pourtant pas caché sa déception d'avoir voté pour Nicolas Sarkozy en 2007. Une désillusion qu'il avait confiée au Parisien au printemps 2010. De l'eau a coulé sous les ponts et les deux hommes se sont réconciliés depuis. Le 7 juin 2013, dans les coulisses de l'Olympia où Michel Sardou venait de lancer sa nouvelle tournée, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni le rejoignent pour le féliciter. Avec le recul, le chanteur confie dans une interview à VSD, quelques jours avant l'annonce du retour en politique de Sarkozy : "Je suis son ami, c'est vrai, mais nous ne parlons jamais de politique. On parle de livres, de théâtre, de chansons - celles de sa femme, les miennes -, mais jamais de politique. Si, on en a parlé une fois. Et on s'est engueulés. Donc depuis, plus jamais."
Un rockeur fâché
Avec Johnny Hallyday, en revanche, Michel Sardou n'a jamais pu se réconcilier. Un phrase très malheureuse à propos de Jade rapportée au rockeur n'est jamais passée. Sardou a toujours nié avoir dit une telle énormité, mais Johnny, sans doute blessé, ne veut pas l'entendre. "On ne sait même plus pourquoi on s'est fâchés en fait. (...) Lorsqu'on a un différend, il faut être capable de se dire ce qui s'est passé. Lui, il ne veut pas. (...) On ne se parle plus depuis quelques années. Ça n'a aucune importance. Personnellement, je m'en passe très bien. Lui aussi, j'imagine." Dommage, l'idée qu'il rejoigne Johnny, Jacques Dutronc et Eddy Mitchell pour les concerts à venir des Vieilles Canailles à Bercy aurait était séduisante. Eddy le lui avait d'ailleurs suggéré. Michel Sardou lui a répondu d'une pirouette : "Je lui ai juste rappelé que, quand il démarrait les Chaussettes noires, j'étais en sixième. Quant à Johnny, lorsqu'il a commencé, j'étais en culotte courte." L'interprète des Bals populaires a quatre ans de moins que ses aînés... en effet.
Autre sujet que Sardou évoque dans cette interview, son rapport à la presse. Certes il a épousé une journaliste - Anne-Marie Périer, qui fut la rédactrice en chef de ELLE de 1984 à 1992, puis sa directrice de la rédaction jusqu'en 2001 -, mais son franc-parler et ses positions politiques lui ont valu de ne pas être épargné par certains. De ce traitement comme de la presse people, Michel Sardou n'a que faire, il se souviendra toujours de la manière dont le métier a agi quand sa fille a été enlevée et violée : "Les gendarmes m'ont dit que si les ravisseurs savaient que c'était ma fille, on ne la retrouverait jamais. Alors j'ai pris mon téléphone et joint les rédacteurs en chef d'à peu près tous les canards." Tout le monde joue le jeu, Michel Sardou ne l'a pas oublié : "Je vous en suis, à vous les journalistes, toujours reconnaissant. Ce qui fait que je ne râle jamais si j'apparais en photo sortant de l'eau avec une légende un peu marrante. Aucune importance. Et puis, si un jour, je vais à Saint-Tropez faire des câlins à une blonde à la terrasse du Sénéquier, c'est pas au journal qui va publier les photos que je ferai un procès, mais à moi-même. C'est que je suis un con." Cynthia Sardou s'est aujourd'hui reconstruite et a pardonné à ses agresseurs.
L'intégralité de cette savoureuse interview de Michel Sardou est à lire dans VSD, en kiosques le 25 septembre.
Si on recommençait d'Eric-Emmanuel Schmitt, mise en scène de Steve Suissa, avec Michel Sardou. À la Comédie des Champs-Élysées, du 27 septembre au 30 décembre.