Ce n'est plus une surprise pour personne, Laure Manaudou a changé. Plus mûre, plus réfléchie, plus posée, plus femme, plus mère...
Depuis la naissance de sa fille Manon et une retraite partielle salutaire du côté d'Auburn aux États-Unis avec son compagnon Frédérick Bousquet suite à la débâcle de Pékin, Laure Manaudou a quitté son costume de petite fille caractérielle habituée aux podiums pour celui d'une jeune femme sûre d'elle même et avide de retrouver la compétition après trois ans d'absence.
Consciente de ses faibles chances de triompher à Londres, la pensionnaire du Cercle des Nageurs de Marseille n'en reste pas moins une athlète accomplie prête à en découdre aux prochains Jeux olympiques de Londres. Pour en arriver là, Laure Manaudou a dû batailler contre ses vieux démons comme elle le confie dans l'émission Sept à Huit présentée par Harry Roselmack : "Pour l'oublier, j'ai dû mettre plus de six mois. Une véritable déprime. J'étais comme au fond d'un trou noir et je voyais tout négativement, et c'était difficile pour mon entourage aussi. Je n'arrivais pas à remonter la pente et à me dire que je pouvais faire quelque chose de bien."
Libérée depuis la naissance de sa fille Manon, elle reconnait que la natation n'est plus la seule focale par laquelle elle aborde sa vie, ce qui lui permet de relativiser et de ne pas se mettre de pression pour les prochains JO. Sa seule motivation ? Se prouver qu'elle est capable de nager et d'affronter les meilleures. Mais pour ce faire, il lui faudra se battre plus qu'à l'accoutumée...
Mais à 25 ans, la belle sirène est prête. Et ses échecs passés lui ont beaucoup appris. "L'échec m'a appris à ne pas faire attention à ce que pense les gens et avant tout à se faire plaisir", poursuit Laure Manaudou, qui retrouvera son frère Florent à Londres, mais pas son homme qui a lui manqué ses qualifications pour le grand évènement sportif. Gageons cependant qu'après les révélations de Hope Solo, gardienne de l'équipe US de foot quant aux moeurs sexuels en vigueur au coeur du village, Fred Bousquet fera probablement le déplacement pour surveiller sa dulcinée !
"J'ai fait un travail sur moi avec les personnes qui m'entourent et j'ai eu besoin de quelques séances de psy, comme tout le monde je pense dans une vie et ça ne m'a pas fait de mal", explique encore Laure Manaudou qui après Pékin véhiculait l'image d'une petite fille gâtée que les Français aimaient détester tout en l'admirant... Aujourd'hui, la jeune championne ne regrette rien de sa vie passée et espère rebondir pour connaitre à nouveau la joie d'une médaille olympique.