Laurent Gerra est réputé pour son franc-parler ainsi que ses prises de position très tranchées et, à l'occasion d'un reportage que lui consacre le Figaro Magazine, l'artiste, qui vient de fêter ses 50 ans, le prouve une nouvelle fois. Évoquant son nouveau spectacle, Gerra sans modération, il passe en revue certaines personnalités qu'il fait intervenir sur scène et en dit plus sur son rapport au petit écran et ses présentateurs vedettes...
Dans son spectacle, qu'il joue partout en France en 2018 (il s'est déjà produit du 26 au 31 décembre à l'Olympia et de très nombreuses stars avaient fait le déplacement), Laurent Gerra s'en prend à Céline Dion ou François Hollande, mais aussi à divers animateurs de télévision, de Marc-Olivier Fogiel à Laurent Ruquier en passant par Patrick Sébastien. L'occasion pour lui de faire le point. "Ce sont des gens intouchables, mais moi j'y vais. Ardisson, c'est de la provocation à deux balles, ce n'est pas Bouvard quand il faisait Un oursin dans le caviar (...) Lorsqu'on me reproche d'avoir certains sketchs un peu en dessous de la ceinture, je dis que, pour moi, la vraie vulgarité c'est Ardisson qui fait 'Han... Han... Han...' en retroussant les babines", dit-il.
Et l'artiste d'ajouter : "La télé, c'est globalement une catastrophe : on prend le public pour un ramassis de débiles (...) Le niveau des animateurs est quand même très bas : il y a un manque de culture qui est effrayant. Hanouna, je n'ai même pas envie de l'imiter. C'est un bateleur." En revanche, il est plus clément avec Marc-Olivier Fogiel. "Fogiel est un vrai passionné, il est d'ailleurs venu me voir pour qu'on se réconcilie. Ce qu'il a fait pendant les soirées électorales, c'était plutôt bien", dit-il. Quand on lui fait remarquer que l'étiquette de réac' (ou "d'anar de droite") lui colle à la peau depuis longtemps, cela lui passe au dessus de la tête. "Je réponds que réagir, c'est honorable. Et que préférer Mozart à JoeyStarr, ce n'est pas réac, c'est avoir du goût", clame-t-il. Et un de plus rhabillé pour l'hiver...
L'interview de Laurent Gerra est à retrouver dans Le Figaro Magazine, en kiosques le 5 janvier 2018.
Laurent Gerra, Carnets d'un sale gosse (Cherche Midi).
Thomas Montet