Depuis mai 2010 et cette intervention nécessaire en raison d'une tumeur au poumon, la santé du roi Juan Carlos Ier d'Espagne inquiète régulièrement ses sujets, qui ont globalement les meilleurs sentiments envers le monarque en exercice depuis 35 ans.
Si aucune alerte de l'importance de celle de l'an dernier n'est survenue depuis, les citoyens ibériques se sont interrogés, ces dernières semaines, sur l'apparent état de fatigue de leur roi, pilier de la démocratie du roayume d'Espagne et garant de la monarchie constitutionnelle. Son absence à la messe pascale, l'usage d'une canne lors d'une remise de prix littéraires, autant de zones d'inquiétude concernant le souverain de 73 ans.
Des inquiétudes que le palais royal a cherché à dissiper à plusieurs reprises, assurant du bon état de santé de Juan Carlos. En réalité, le seul problème affectant le monarque avoué par son service de presse concerne sa hanche et son genou droit, en raison de séquelles qui le font souffrir depuis les années 1980, et il a décidé d'y remédier en subissant une opération programmée "dans la première quinzaine de juin" - la date exacte n'a pas été précisée.
La Maison royale a justifiécette opération d'arthroplastie à venir en raison "de douleurs articulaires au genou droit qui rendent difficile son activité physique habituelle", en lien avec des "lésions anciennes provoquées par sa pratique sportive". Le roi est notamment connu pour sa passion pour les sports nautiques, qu'il pratiqua avidement, prenant même part aux épreuves de voile des Jeux Olympiques de 1972 ; amateur notoire de yachts, il apprécie aujourd'hui encore de suivre et participer aux compétitions nautiques qui se déroulent à Majorque, lorsqu'il y descend en vacances d'été avec sa famille au Palais Marivent. L'hiver, on a pu le voir jadis dévaler les pistes de Baqueira-Beret, le fief de la famille royale pour les sports d'hiver, où il s'est déjà cassé la jambe.
Son agenda a été intégralement maintenu jusqu'à sa prochaine opération, en gage de sa bonne forme. Autre gage : "Abdiquer ? Jamais ! Un roi n'abdique jamais... Seule la mort peut forcer un roi à se retirer", avait répondu son épouse la reine Sofia aux rumeurs et à la poussée populaire d'abdication en faveur de son fils Felipe. Cela étant, le cas de Juan Carlos est plus aisé à défendre que celui de son homologue scandinave Carl XVI Gustaf de Suède, empêtré dans un scandale sur ses moeurs dissolues dont il conteste tout en bloc.
Juan Carlos, toujours bon pied, bon oeil. Et bientôt réparé.