Quatre ans après avoir été révélée en diamant brut dans La Belle Personne de Christophe Honoré, Léa Seydoux est désormais bien loin de l'adolescente pâle et meurtrie que l'on voyait à l'écran. Bientôt amoureuse de Gad Elmaleh dans L'Ecume des jours de Michel Gondry et héroïne du mystérieux Le bleu est une couleur chaude d'Abdellatif Kechiche, l'impitoyable voleuse de Mission impossible - Protocole Fantôme est le premier joyau du Festival de Berlin, lancé dans la soirée du 9 février.
Venue présenter Les Adieux à la reine, sélectionné pour ouvrir le festival allemand, Léa Seydoux posait avec Diane Kruger et Virginie Ledoyen, particulièrement décolletée pour son retour dans un premier rôle, trois ans après L'Armée du crime de Robert Guédiguian. Dans une robe rouge signée Prada, dont elle est l'égérie sensuelle, Léa Seydoux brûlait le tapis rouge, coiffée comme une star hollywoodienne.
Dans le film de Benoît Jacquot, les trois comédiennes arpentent les couloirs du château de Versailles dans le chaos de la Révolution française et la tourmente d'un triangle amoureux. Véritable star du Festival, Léa Seydoux vient également défendre L'Enfant d'en haut, un drame d'Ursula Meier avec Gillian Anderson.
Interrogée par le Hollywood Reporter, elle explique : "Je fais des films pour les réalisateurs. Avant toute autre chose, je choisis les films pour le talent des réalisateurs. L'histoire et les autres acteurs sont évidemment très importants, mais pour moi, c'est le réalisateur qui prime." La preuve : à 26 ans, elle compte déjà Catherine Breillat, Quentin Tarantino, Ridley Scott, Woody Allen et Raoul Ruiz à son compteur.
Le réalisateur et président du jury Mike Leigh était naturellement présent pour ouvrir les festivités, accompagné de François Ozon, Charlotte Gainsbourg, Jake Gyllenhaal, Anton Corbijn et Asghar Farhadi. Christopher Lee et sa femme étaient là eux aussi.
Les Adieux à la reine, en salles le 21 mars.