Cette fois-ci, ce n'est pas pour ses talents qu'il fait parler de lui mais pour une sombre affaire de diffamation. Jeudi 6 janvier 2022, Sébastien Mauvais a été rendu coupable de ce chef d'accusation par le tribunal de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Il a été reconnu que le gagnant de la première saison de Lego Masters (M6, 2020) et fondateur de Puissance Brick était bien l'auteur de la page Facebook Montereau vous est contée, à travers laquelle il s'attaquait principalement à James Chéron, maire sortant et réélu de la commune de Seine-et-Marne.
Comme l'a relayé Le Parisien, une publication du 21 février 2021, affirmait par exemple que le politique avait utilisé une voiture de la mairie pour effectuer un voyage privé de plusieurs kilomètres, le tout en se servant de la carte d'essence rattaché au véhicule. Pourtant, des caméras de surveillance ont prouvé que la voiture n'avait jamais été déplacée. James Chéron avait alors saisi la justice et le président du tribunal judiciaire de Paris s'était rapproché de Facebook pour obtenir le numéro de téléphone du coupable. Un numéro de téléphone qui correspondait à celui de Sébastien Mauvais.
Durant son audience qui a eu lieu le 6 décembre dernier, le champion de lego de 48 ans a formellement démenti les accusations qui pesaient sur lui, expliquant qu'on lui avait volé son téléphone au moment des faits. Ce qui n'a pas convaincu. "Notre action auprès de Facebook a du sens puisque c'est sur la base de ces données qu'il a été condamné. On est face à quelqu'un qui n'assume pas d'avoir créé une page pour dire n'importe quoi mais le tribunal est bien convaincu que c'est lui", a déclaré Me Romain Darrière.
Le tribunal de Fontainebleau a en effet décidé de condamner Sébastien Mauvais pour diffamation. Il doit verser à James Chéron 400 euros de dommages et intérêts et payer 1 500 euros de frais d'avocat, ainsi que 500 euros d'amende avec sursis. Un verdict important d'après le maire réélu. "C'est un message fort adressé à tous ceux qui pensent que l'anonymat est synonyme d'impunité. Ce n'est pas une question de lourdeur de la peine, c'est une question de principe: on ne peut pas dire n'importe quoi, n'importe où", a-t-il commenté.