Avec leurs chorégraphies endiablées et leurs costumes pailletés, les Clodettes font partie intégrante de la légende Claude François et ça, elles le savent très bien. C'est pourquoi trente-cinq ans après la mort du chanteur, ces dernières, devenues professeur de danse, directrice commerciale, gérante de restaurant ou encore retraitée, ont assigné, en février 2012, la société Spedidam (qui s'occupe de la distribution des droits des artistes-interprètes de la musique et de la danse) pour la diffusion d'images de leurs célèbres chorégraphies.
C'est Lydia Laval (63 ans), Clodette de 1970 à 1976, qui menait l'insurrection. "On est toujours dans l'actualité et la Spedidam a collecté de l'argent avec la variété sans nous le reverser. On se fait avoir", déclarait-elle il y a peu. Concrètement, les danseuses qui disaient avoir travaillé entre 5 et 10 ans pour Claude François, se plaignaient de n'avoir touché que 100 à 300 euros de droits par an depuis 2010 et, selon leur avocat, Spedidam n'aurait fait aucun effort afin d'identifier les participations des Clodettes aux enregistrements télévisés. Ce à quoi l'avocat de la société, Me Isabelle Wekstein, avait répondu : "Pour répartir équitablement les droits, il faut pouvoir identifier les participations aux émissions, ce qu'on a demandé à plusieurs reprises. Or certaines attestations de présence étaient incomplètes voire inexistantes."
Malheureusement pour elles, le tribunal de grande instance de Paris a débouté, jeudi 27 juin, les 12 Clodettes qui réclamaient 16 000 euros chacune de droits pour la diffusion d'images à la télévision ou en DVD de leurs chorégraphies endiablées. Les danseuses repartent donc bredouilles !
Sarah Rahimipour