Semaine après semaine, le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne vivent et reçoivent dans une apparente quiétude au palais de la Zarzuela, leur résidence officielle : domicilié dans le Pavillon des Princes tandis que le roi Juan Carlos Ier et la reine Sofia occupent le palais principal (des appartements séparés...), le couple royal accueille à la Zarzuela les visiteurs auxquels des audiences ont été accordées et, plus occasionnellement, les protagonistes de certains événements officiels. Jusqu'à maintenant, aucun accident n'a été à déplorer, mais la menace plane...
Construit au XVIIe siècle à la demande du roi Felipe IV pour qu'il dispose d'un pavillon de chasse, le lieu ne peut renier sa vocation première : situé au coeur d'une réserve naturelle en périphérie de Madrid, le domaine est en effet confronté à la prolifération des sangliers, qui représente un vrai risque pour la famille royale autant que pour ses invités. Outre les maladies dont les animaux pourraient êtres porteurs et les accidents qui pourraient survenir entre les mammifères en quête de nourriture et les véhicules circulant sur le domaine, Felipe et Letizia seraient aussi inquiets concernant la sécurité de leurs filles Leonor, princesse des Asturies, et l'infante Sofia lorsqu'elles jouent dehors.
Estimant à quelque 2 400 individus la surpopulation problématique de sangliers, le Patrimoine national, l'organisme en charge de la gestion des propriétés royales sous l'égide du gouvernement, a annoncé qu'il fallait remédier au problème de manière éthique et a invité les sociétés compétentes à se manifester pour faire part de leurs suggestions, selon le site Vanitatis. L'appel d'offres, paru au Journal officiel, a été lancé le 29 avril et court jusqu'au 19 mai, pour une mise en oeuvre des captures dès l'été 2016 ; des opérations qui devraient durer jusqu'en 2018. Révolté par le sort funeste qui attend tous ces sangliers, le Parti pour le droit des animaux et contre la maltraitance des animaux (PACMA) s'est insurgé qu'il n'y ait toujours pas de contrôle éthique des populations pour éviter d'en arriver là.
Avec la famille royale, le parti, fondé en 2003 avec l'abolition de la corrida parmi ses objectifs principaux, a fort à faire, en particulier avec le roi Juan Carlos Ier, chasseur invétéré depuis ses jeunes années (une passion qui lui a d'ailleurs valu l'un des scandales les plus retentissants de son long règne, lorsqu'il s'est cassé la hanche lors d'une chasse à l'éléphant en secret, en 2012...). La semaine dernière, l'ancien souverain ne se privait pas d'aller, comme il en a l'habitude, assister par deux fois à une corrida, à Madrid, en compagnie de sa fille aînée l'infante Elena et de la fille de celle-ci, Victoria, 15 ans.