A quelques jours de leur départ pour leur première visite officielle de 2012 à l'étranger, un déplacement de plusieurs jours en Amérique centrale (Nicaragua, Honduras, Guatemala...), Felipe et Letizia d'Espagne étaient rayonnants, en tenue d'apparat, pour la traditionnelle célébration de la Pâque militaire du 6 janvier, au palais royal, à Madrid.
Car, si cette date est celle de l'Epiphanie dans tout le pays, donnant lieu à des célébrations religieuses et festivités plus ou moins appuyées (à Valence, par exemple, a lieu le rituel du défilé des rois mages), elle marque aussi la commémoration d'un haut fait de l'histoire du royaume d'Espagne : le 6 janvier 1782, l'armée espagnole arrachait des mains des Anglais la ville de Mahon, sur l'île de Minorque, dans les Baléares, perdue en 1708 (le traité de Paris, en 1783, entérinera la récupération de l'île ainsi que d'autres possessions espagnoles). Un succès que le roi de l'époque, Charles III, souhaita fêter dans la liesse générale, demandant à ses officiers supérieurs de se rassembler le jour de l'épiphanie pour transmettre à tous les soldats ses félicitations.
Depuis, la famille royale entame chaque nouvelle année avec cette commémoration militaire, le roi Juan Carlos Ier et son fils le prince héritier Felipe arborant l'uniforme. A leurs côtés en cette année 2012, la princesse des Asturies Letizia et la reine Sofia semblaient s'être consultées pour porter toutes deux du bleu.
Et c'est avec le sourire que les royaux sont entrés de plain-pied, au sortir des fêtes de fin d'année 2011 et de la publication de leurs comptes, dans cette nouvelle année. Année qu'il espère synonyme de renouveau, avec la mise en place d'un nouveau gouvernement, mais qui sera immanquablement troublée par le scandale Noos, dans lequel est empêtré Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et gendre du roi, attendu devant le tribunal le 6 février prochain...