La loi des séries... A peine a-t-il donné son avis, en long, en large et en travers (dans L'Equipe du 6 mai), sur le scandale de l'affaire des quotas qui a secoué les instances du football français et mis en danger le sélectionneur Laurent Blanc (son ami, qu'il a dédouané), que Lilian Thuram se trouve impliqué dans une nouvelle embrouille raciste. Le comble ? L'incident s'est produit alors qu'il était en pleine campagne de lutte contre le racisme, à Bruxelles, où il est notamment allé à la rencontre d'écoliers (voir nos photos) pour combattre le problème.
L'ancien défenseur des Bleus et recordman du nombre de sélections (142) a rapporté au quotidien belge Le Soir un incident qui se serait déroulé dans un restaurant étoilé de la capitale belge, l'établissement La Paix, où il s'est trouvé à déjeuner mardi. Lilian Thuram, 39 ans, affirme qu'une employée lui aurait signifié que l'usage des toilettes était "réservé aux clients", le priant de quitter les lieux ! Un incident et une remarque que réfute le patron du restaurant, se bornant à évoquer un "malentendu". Pour le compagnon de Karine Le Marchand pourtant, démissionnaire en décembre dernier du conseil fédéral de la FFF et actif de longue date contre les discriminations, l'épisode n'est pas anodin : "choqué et éberlué", l'ex-footballeur, qui a quitté l'établissement après avoir regagné sa table, s'est dit "stupéfait de cette discrimination visiblement liée à la couleur de [sa] peau".
Le chef de l'établissement en question, lui, assure : "Nous ne savions pas que monsieur Thuram était client et j'avoue ne pas l'avoir reconnu. Il n'y a pas eu de volonté de discriminer." Soit, mais alors en quoi cela importe-t-il d'avoir reconnu ou non le célèbre footballeur ?