Karl Lagerfeld nous a transportés sur un volcan. Pour sa collection prêt-à-porter automne/hiver 2011, le directeur artistique de la maison Chanel a mis en scène un décor grandiose, comme à son habitude, et n'a pas manqué de créer la surprise en présentant une collection sombre empreinte de mystère. Les mannequins déambulaient sur un podium d'où s'échappait de la fumée, comme sur un volcan éteint mais brûlant, et foulaient le catwalk sur la chanson entraînante A Forest de The Cure.
"C'est une forêt nordique, où tout a brûlé. Ces filles viennent d'un autre monde. Ce côté dévasté, je trouve ça assez chic", a déclaré le créateur allemand à l'AFP.
Et pour applaudir sa nouvelle collection, les VIP n'ont pas hésité à venir garnir les premiers rangs. Lily Allen, qui a marqué son grand retour dans notre capitale, n'est pas passée inaperçue, Kanye West, Anna Wintour, la jeune Emma Roberts ou encore Elisa Sednaouiétaient au premier rang, tout comme Clémence Poésy, Inès de la Fressange et Virginie Ledoyen, qui a salué les silhouettes jouant sur le masculin-féminin. Et comme prévu, pas de Blake Lively, honorée samedi soir à Paris lors d'un dîner privé, puisque la nouvelle égérie de la maison avait des obligations professionnelles. Elle est repartie à son grand regret pour New York hier après-midi.
L'automne/hiver 2011-2012 vu par Chanel
Karl Lagerfeld le dit lui-même : "On vient de quitter l'été, c'est la rentrée, on a envie d'autre chose. En hiver, j'adore la brume, je trouve ça assez poétique". Alors pour habiller sa femme Chanel, il a travaillé sur une palette de noir et gris ponctuée par quelques touches de vert et de rouge profond. Pour ouvrir le bal, il a choisi ses deux mannequins fétiches, Stella Tenant et Freja Beha, qui ont donné le ton de cette collection masculine, faites de larges vestes et d'associations harmonieuses entre les robes du soir et les chaussures presque plates. Les pantalons se retroussent, le tweed est roi et les tops défilent à plat, dans des bottines de rockeuse. Une silhouette jeune et dynamique, des combinaisons omniprésentes, de la dentelle qui féminise les looks, une très belle réussite pour la maison de la rue Cambon.