En 2001, Loana passe de l'anonymat à la notoriété soudaine en gagnant la première télé-réalité d'enfermement, Loft Story. En quelques secondes, sa vie bascule - et pas forcément de façon positive. De retour avec un nouveau livre, Si dure est la nuit, si tendre est la vie (Plon), la star a donné une interview au magazine ELLE, qui révèle également des extraits de son ouvrage. Elle revient notamment sur sa médiatisation et donne son point de vue sur les émissions de télé-réalité d'aujourd'hui.
Fascinée par Nabilla et la façon dont elle a su gérer son image, la femme de 40 ans sait que ces stars qui lui succèdent n'ont plus son innocence de l'époque. "Ils savent utiliser les bons angles, se mettre en valeur, péter les plombs quand il faut, exister en dehors de leurs émissions... C'est devenu un métier", lâche-t-elle au magazine. Dans son livre, elle est moins tendre avec le milieu, qu'elle juge plus "vulgaire". Elle explique : "Aguerris à la caméra, initiés au jeu, au buzz à venir, ils savent, eux, quand on filme, quand il faut sortir de ses gonds pour se mettre en avant et alimenter les réseaux sociaux. (...) Les candidats d'aujourd'hui se comportent en experts du buzz, en professionnels du clash. J'admets, leur sens de la stratégie étonne, fascine presque, parfois, mais surtout m'effraie. Car je trouve effarantes l'agressivité, les polémiques et, osons le dire, la vulgarité qui sévissent quelquefois dans ces émissions."
Si les candidats d'aujourd'hui ont bien compris les rouages de télé-réalité, Loana, première star de ce type de programme, n'a pas eu cette chance. A peine sortie du Loft, elle a été surmédiatisée et a vu sa vie scrutée, parfois jugée. Dans son livre, elle évoque ce moment particulièrement douloureux et s'en prend aux médias avec son sentiment de l'époque. "S'ils savaient qu'entendre rabâcher l'épisode de la piscine m'épuise. Que j'en ai marre, plus qu'assez, de me voir rappeler, reprocher les mêmes choses alors qu'à ce moment-là j'ignore ne pas être obligée de répondre. On m'a jetée dans le bain sans m'apprendre comment y nager sereinement. (...) Je me sens seule, ignorante, surtout devant les animateurs vedettes qui profitent de ma candeur pour m'attendre au tournant et faire le buzz", raconte-t-elle.
Mais la blonde, qui a séjourné en hôpital psychiatrique, ne regrette pas d'avoir gagné l'émission et a pardonné aux journalistes. Au magazine, elle déclare : "J'ai découvert un monde inaccessible, j'ai nagé avec des dauphins, monté les marches de Cannes, vous imaginez ? Loft ou pas, j'aurais sans doute pété un câble, ça a accentué mes travers, j'avais trop de fêlures. Et poursuit, lucide : "Si j'existe, c'est grâce aux médias. Je leur dois tout. Les moments de creux qu'ils ont montrés, c'était la vérité, et c'était de ma faute."