Si aujourd'hui Lorànt Deutsch savoure le succès qui est le sien, entouré de sa femme Marie-Julie Baup et de leurs trois enfants, il n'en a pas toujours été ainsi pour celui qui fut starisé en 2002 par la comédie 3 Zéros. Invité ce matin de l'émission À rebrousse-poil sur France Inter, le comédien et auteur a ravivé des souvenirs pas forcément très heureux de ses années passées sur les bancs de l'école.
Il raconte notamment l'échec du sports-études à Nantes. Fan de foot, il rêvait comme beaucoup de gamins canaris de revêtir un jour la tunique du FCNA, en intégrant son école (la Jonelière) dans les pas des Didier Deschamps, Marcel Desailly ou Mickaël Landreau. "Physiquement, je ne correspondais pas aux priorités et à la politique du club, a-t-il confié. Ils m'ont dégagé." Le jeune adolescent aux rêves brisés quitte alors Nantes pour rallier Paris et reprendre le circuit des études classiques. Là encore, l'acteur réveille de nouvelles douleurs à l'évocation de ses années lycée. "Quand je suis arrivé au lycée, en seconde, j'ai été humilié par mes camarades, a-t-il avoué. La raison : j'avais levé le doigt pour savoir s'il fallait des cahiers spécifiques, avec des petits ou des grands carreaux. "
Désormais vu comme le "fayot" du lycée, le jeune Lorànt a bien tenté de se justifier. "J'avais répondu que je venais du football, se souvient le passionné d'Histoire et auteur de Métronome. Et que dans le football, si on n'avait pas les bons crampons, on ne jouait pas. Au foot, on apprend à avoir de bons outils pour pouvoir bien apprendre. En disant cela, ils ont cru que je me foutais de leur gueule, et ça m'a valu quelques problèmes. Apprentissage difficile. C'était plus facile, les tacles par derrière dans le football !"
Pour autant, son amour pour le ballon rond ne lui a pas apporté que des soucis. Avant de devenir une star de cinéma par le biais d'une comédie sur le monde du football, Lorànt Deutsch raconte qu'il vivait à Bobigny, où il avait "sympathisé avec le gros caïd du quartier". "Je lui faisais des passes, il a explosé son nombre de buts à l'année sur la dalle de la cité grâce à moi. Et c'est devenu mon copain", raconte celui que l'on retrouvera bientôt sur les planches avec sa femme, dans la comédie musicale Irma la douce, à partir du 15 septembre au Théâtre de la Porte-Saint-Martin.