De retour dans les librairies avec Hexagone, la version illustrée de son best-seller, Lorànt Deutsch est un homme de convictions. L'acteur et passionné d'Histoire, auteur du fameux et controversé Métronome, est un français fier de l'être, notamment sur la question de l'impôt, taclant les donneurs de leçons et ceux qui s'emportent contre les taxes sur les hauts revenus. En 2011, il disait déjà à Jean-Jacques Bourdin (RMC) : "Je paie 8 mois de ma vie par an pour l'Etat, environ 60% d'impôts : si on me demande de donner encore un peu plus, je ne serais pas contre ! C'est normal que je contribue car je fabrique des richesses !"
Trois plus tard, toujours marié à l'actrice Marie-Julie Baup et désormais papa de trois enfants (Sissi, 3 ans et demi, Colette, 2 ans et le petit Laslo, 6 mois), Lorànt Deutsch n'a pas bougé d'un iota sur la question. "Je n'ai jamais autant donné à l'État. Je suis taxé à 70%, confie-t-il au JDD. C'est ce qui me permet aussi d'avoir des convictions et de pouvoir les exprimer. Les gens qui donnent des leçons de morale mais qui ne sont plus là dès qu'il s'agit de mettre la main au porte-feuille, et je ne nomme personne, notamment dans le tennis et en Suisse, j'ai envie de leur dire : 'Tais-toi, t'as le droit d'avoir une vision angélique du monde, mais viens payer les impôts chez nous !'"
Sans fard et en transparence, le comédien monarchiste avoue : "Mon livre Métronome [publié en 2009, NDLR], qui s'est vendu à deux millions d'exemplaires, a dû me rapporter sur cinq ans 4 millions d'euros. J'ai reversé 3,2 millions à l'État. C'est lui qui a gagné l'Euromillions ! C'est une contribution très lourde mais ce succès, je l'ai construit grâce aux Français et sur l'Histoire de France."
Pour autant, s'il est fier de contribuer à l'économie française de la sorte, l'acteur de 3 Zéros, récemment vu dans Tu seras mon fils, n'est pas supporter de la politique socialiste, et ne cache pas que "notre République a des côtés non pas monarchiques mais tyranniques". "Nous avons un président qui peut se faire chef de guerre sans consulter son peuple. Ça, c'est un privilège de prince", tonne-t-il.