Après le succès de son album Places, Lou Doillon prépare un nouveau disque prévu pour le mois d'octobre. Evoluant sereinement dans le milieu de la musique, la fille de Jacques Doillon et de Jane Birkin offre toutefois un regard très acerbe sur cet univers, et notamment ce que des stars de la chanson véhiculent pour le féminisme. Et elle clarifie l'image d'icônes, comme sa propre mère, représente...
On les considère comme des femmes libérées. En réalité, elles ne l'étaient pas.
Lou Doillon (32 ans) donne sa vision de la question du féminisme à travers le prisme de la musique et de ses icônes : "Quand on pense à Jane Birkin ou Françoise Hardy, on les considère comme des femmes libérées. En réalité, elles ne l'étaient pas, elles le faisaient seulement paraître. En réalité, elles ne l'étaient pas, mais c'est ce qu'elles donnaient à voir. Hardy dit que sans Jacques Dutronc, elle n'aurait rien fait de sa vie et ma mère dit qu'elle doit tout à Serge Gainsbourg."
D'après elle, sa génération peut se sentir véritablement libre et elle explique ainsi qu'elle a le pouvoir de pouvoir "foutre un mec dehors" car elle dispose de son propre salaire et d'une maison à son nom. Mais des menaces pèsent sur ces acquis pour les femmes et ils ont des visages...
"Quand je vois Nicki Minaj et Kim Kardashian, je suis scandalisée. Je me dis que ma grand-mère a lutté pour autre chose que le droit de frimer en string." Lou Doillon vise même la pourtant intouchable Beyoncé, qui se présente comme une figure de proue du girlpower américain mais qui "supplie son copain de la prendre sous la douche" : "Je me dis : 'On assiste à une catastrophe'. Et en plus, on me dit que je n'ai rien compris, que c'est vraiment une féministe parce que dans ses concerts, un écran énorme le dit. Mais c'est dangereux de croire que c'est cool."
Cash, la soeur de Charlotte Gainsbourg et de la regrettée Kate Barry ne mâche pas ses mots pour alerter l'opinion de la situation et réveiller les consciences : "Comme les mecs ne nous tapent plus sur le cul, nous nous le faisons nous-même. Comme personne ne nous appelle 'chienne', nous nous appelons comme ça entre nous." La maman de Marlowe s'insurge que "les gens prennent ça à la légère". Un discours qui ne fait pas l'unanimité - certains montrent du doigt qu'elle-même, égérie de mode, affiche elle-même son corps nu devant l'objectif - mais qui a le mérite de provoquer le débat...