Au mois d'octobre 2015, Louis Sarkozy, fils cadet de l'ancien président de la République et de son ex-femme Cécilia Attias, accordait une interview exclusive à Paris Match. Il y abordait différents sujets, son père bien évidemment, l'armée mais aussi le port d'armes. Des propos qui avaient fait couler beaucoup d'encre. Deux ans plus tard et désormais âgé de 20 ans, le jeune homme revient sur cet entretien. Il s'exprime pour le site ARPAC, association qui lutte pour le rétablissement du droit au port d'armes en France. Le petit ami de Natali Husic profite de cet entretien pour revenir avec davantage de maturité sur ce sujet controversé :
Je me souviens du regard perplexe de François Fillon
"C'était la première fois que je répondais directement à un média, et maintenant que je revois la vidéo, je me dis que j'étais très jeune, et peut-être un peu brusque, mais pour le moins pas malhonnête ! J'ai sans doute un peu caricaturé mes positions, qui étaient surtout basées sur mon goût des armes, justifiable, mais non sur de véritables arguments politiques, philosophiques ou sociaux en faveur du port d'armes. Je me serais exprimé bien différemment si cette interview avait lieu aujourd'hui. Je me souviens du regard perplexe de François Fillon sur un plateau de télévision quand il a vu ce passage, c'est là où je me suis dit 'Tu aurais dû peser tes mots', mais après tout, je pense qu'on se dit tous cela d'une façon ou d'une autre après une expression en public..."
Ma culture générale s'est un peu améliorée !
Louis Sarkozy a gagné en expérience et son argumentation est plus construite : "En effet aujourd'hui, ma vie a beaucoup évolué. Mes études, et en parallèle, mon intérêt pour la politique et pour la philosophie a grandi ; et j'aime aussi à penser que ma culture générale s'est un peu améliorée ! En tout cas je l'espère ..." Ses positions sont les mêmes, c'est son argumentation qui change : "J'ai gardé mon goût pour les armes, et surtout pour le tir, après tout, c'est un sport, incroyablement controversé, mais un sport malgré tout. Mais je tiens à dire que mon goût pour le tir comme sport n'a rien à voir avec mes arguments en faveur du port d'armes, ce n'est pas parce que j'aime ce sport que je soutiens fondamentalement le 2e amendement de la Constitution, il y a des opinions non personnelles, surtout par rapport à la liberté individuelle et la protection d'autrui, qui sont les raisons de mon adhésion à ces opinions, et non mes activités de tireur amateur."
Je ne donne surtout pas de leçon de morale
Fini les polémiques et les prises de position impulsives, Louis Sarkozy préfère désormais s'interroger et ouvrir le débat : "Quand je vais à Paris, je ne suis absolument pas gêné que le port d'arme soit interdit mais je ne peux pas me retenir de me poser la question : est-ce que la situation aurait été différente pendant les attentats, si un citoyen entraîné, responsable et armé avait été prêt à défendre ses concitoyens...? Je ne connais pas la réponse et je ne donne surtout pas de leçon de morale, c'est une question spéculative honnête, qui je pense doit être posée, j'en ignore bien entendu la réponse, mais j'ose imaginer."
Le discours est manifestement plus construit, et le jeune homme utilise sa plume d'étudiant en philosophie et religion à l'université de New York pour alimenter un blog appartenant au Washington Examiner. Un média décrit comme ultraconservateur et très à droite. Une façon de mettre un pied du côté de la sphère de Donald Trump ?
Retrouvez l'intégralité de l'interview réalisée par l'ARPAC sur la page Facebook.