Bientôt papa, pièce maîtresse d'un PSG qui a retrouvé des couleurs depuis la saison dernière - le club parisien, à la lutte pour une troisième place en Ligue 1 synonyme de Ligue des Champions, a assuré sa place en Europa League et peut se féliciter depuis mercredi soir de défendre son trophée en finale de la Coupe de France -, tout sourit à Ludovic Giuly.
L'ancien joueur du Barça et de la Roma, qui a trouvé un souffle nouveau sur les bords de la Seine, où il pourrait finir sa carrière sportive, a déjà, à 34 ans, un pied dans l'après-foot... Et il n'est jamais trop tôt pour investir.
Car, c'est une des catastrophes industrielles méconnues de la planète foot, beaucoup de joueurs professionnels se retrouvent le bec dans l'eau, une fois les crampons raccrochés, ayant trop flambé, dans une concrétisation tragique de la fable La Cigale et la Fourmi.
Giuly, lui, participe depuis 2010 à un petit business malin et florissant. Il y a quelques mois, dans un dossier consacré à l'argent dans le foot, L'Equipe s'intéressait à Ultimate Player, une société de conciergerie de prestige dans laquelle le footballeur a des intérêts et qui s'occupe de fournir des prestations enviables (dans les limites de la loi : pas de fourniture de call-girls ni de substances illicites) à ses clients fortunés.
Lequipe.fr se plonge dans les activités de Ultimate Player, cette "Samaritaine des riches sportifs", qui, un an et demi après son lancement, emploie plusieurs dizaines de salariés et revendique 300 membres en Europe, dont 80% de footballeurs (le carnet d'adresses de Giuly a dû jouer aussi...), parmi lesquels Patrice Evra et Sébastien Squillaci figurent au nombre des récents adhérents. Giuly, comme Mexès, fut un des tout premiers clients de Benjamin Guiborel, avant même qu'Ultimate Player existe effectivement, dont le capital est partagé à 50-50 entre UUU, une société de conciergerie de luxe, et Giuly, associé à son agent et un beau-frère.
Le principe : "Contre une cotisation annuelle de plusieurs milliers d'euros - plusieurs dizaines de milliers pour tout un club -, UP se mobilise autant de fois que nécessaire (...) 7 jours sur 7, 24 heures sur 24." Pour tout et n'importe quoi, pour ces clients qui n'ont pas le temps ou l'énergie de tout organiser. Comme un billet de dernière minute pour un événement, exemple donné par Benjamin Guiborel, 29 ans : "Aly Cissokho nous a appelé tard un samedi soir cet hiver. Le dimanche, il voulait assister à la finale Monfils-Söderling à Bercy." Avec le fin de saison qui arrive, UP va avoir une intensification de son activité de tour-opérateur, organisant les vacances de ses adhérents, l'île Maurice étant particulièrement prisée des joueurs de L1. L'été dernier, le spot turc très hot de Kemer était privilégié par les célibataires.
Quant à l'implication de Ludovic Giuly, elle ne se résume pas à quelques deniers dans l'affaire : "Ludo n'est pas une potiche. Il ne se contente pas du relationnel. Il a pris le temps de comprendre le métier. Muer en entrepreneur, en commercial, ça lui plaît et il s'investit à fond."
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