Nous sommes aujourd'hui le 10 mai. Et dans le combat qui oppose la Société Miss France à Geneviève de Fontenay - un combat où la pauvre Malika Ménard, Miss France 2010, se trouve littéralement tiraillée -, ce lundi 10 mai n'est autre que la date butoir à laquelle les délégués locaux ont dû choisir leur camp. Une décision capitale concernant cette polémique Miss France.
L'ultimatum posé par le groupe Endemol (propriétaire de la société et la marque Miss France depuis 2002) aux délégations régionales via le mail envoyé par Sylvie Tellier, directrice de la Société Miss France, prend donc fin aujourd'hui.
Les régions sont le ciment de l'élection nationale Miss France et le soutien des délégations locales est indispensable pour un concours de beauté à une telle échelle. Geneviève de Fontenay - qui compte proposer un nouveau concours de beauté - et la société Miss France font donc tout ce qui est possible pour s'approprier ces régions.
Alors dans la bataille GdF contre Endemol, quel aura été le choix final des délégués ? La société Endemol qui détient les droits de la Société Miss France nous a envoyé le communiqué suivant :
"Contrairement aux propos de Geneviève de Fontenay dans l'AFP le samedi 8 mai 2010, la Société Miss France filiale du groupe Endemol tient à rectifier que le concours ayant lieu en décembre prochain sur TF1 sera bien sous l'égide de Miss France et intitulé Miss France et non autrement, la Société Miss France étant la seule détentrice de la marque Miss France depuis son rachat en 2002 par le groupe Endemol. (Pour ceux qui auraient sauté un épisode de cette guerre, GDF appelle la Miss du comité Miss France "Miss Endemol" et appelle la sienne "Miss Geneviève de Fontenay" dans son communiqué à l'AFP du 8 mai ! Vous voyez qu'Endemol ne la laisse pas déraper, même sur un mot ! NDLR)
Le référé de jeudi 6 mai a été diligenté par la société de Monsieur Bernard Pichard qui a refusé le partenariat offert par la SMF pour l'élection de décembre 2010. La société de Monsieur Pichard a bénéficié du soutien du Comité de Madame de Fontenay dans le cadre de cette action en référé. Il a été jugé par le tribunal de commerce de Rennes que la société de Monsieur Pichard a été à l'origine de la rupture des relations avec la Société Miss France et que le Comité n'était plus autorisé à faire usage de la marque Miss France ni à intervenir dans l'élection 2011.
L'élection de Miss France est organisée dans le respect et la dignité des candidates. La SMF rappelle que Kelly Bochenko a été élue par une organisation dépendante de Geneviève de Fontenay et non de la Société Miss France, organisation qui d'ailleurs ne conclura pas de partenariat avec la société Miss France cette année...
La volonté affichée de Xavier de Fontenay et Geneviève De Fontenay de remonter un concours parallèle contrevient à l'engagement, toujours applicable pour Geneviève de Fontenay, de non-concurrence figurant dans les accords conclus en 2002 et que Geneviève de Fontenay a réitérés en 2006 lorsque son mandat social de directrice générale déléguée de la Société Miss France a été renouvelé.
Madame de Fontenay, qui n'était pas salariée de la Société Miss France, prend le prétexte de l'action qu'elle vient d'engager devant le conseil de prud'hommes pour se libérer par avance et de son propre chef, de l'engagement de non‐concurrence qu'elle a pourtant signé. La Société Miss France va devoir en conséquence engager une action devant les tribunaux afin de faire appliquer les accords que Madame de Fontenay a signés, mais qu'elle n'entend pas respecter.
Mme de Fontenay, qui se livre à une campagne de dénigrement systématique de la société Miss France, répand également de fausses informations sur le soutien des délégués locaux. Sur 32 délégués locaux en 2009, 17 ont d'ores et déjà exprimé leur volonté de rejoindre la société Miss France.
Pour les régions où les délégués historiques ne souhaitent pas établir de partenariat avec la Société Miss France, de nouveaux délégués régionaux, souhaitant adhérer aux principes déontologiques chers à la société Miss France, seront impliqués et permettront à l'intégralité des régions d'être ainsi représentées, comme il se doit, lors de la finale de l'élection Miss France 2011 sur TF1 en décembre prochain."
Vous comprendrez donc qu'aujourd'hui 17 délégués locaux sur 32 au total ont décidé de rejoindre la Société Miss France suite à l'ultimatum que cette dernière leur avait posé. Ils ne sont donc plus que 15 délégués locaux à vouloir rester sous la houlette de Geneviève de Fontenay, comme l'avait déjà fait le Comité Ouest, en la personne de Bernard Pichard. Ce patron du comité régional et partisan de GdF avait même récemment assigné en reféré Endemol, qui a finalement gagné ledit procès.
Rappelons qu'il y a bel et bien 36 (ou 37) miss élues afin de s'affronter lors du concours Miss France, retransmis en direct sur TF1, et que donc plusieurs régions sont naturellement couvertes pas le même délégué local. Ce qui veut dire qu'Endemol est actuellement en train de rechercher 15 nouveaux délégués locaux afin d'avoir le même nombre de miss pour l'élection de 2011. A ce sujet, Sylvie Tellier avait déclaré : "Je suis inondée de candidatures pour l'organisation". Apparemment, d'autres que les délégués locaux historiques sont très intéressés par la marque vendeuse qu'est Miss France.
Dans cette bataille, la Dame au chapeau devra donc également rallier 17 délégués afin d'avoir 36 miss pour le concours de beauté qu'elle souhaite faire naître dès décembre 2010 en parallèle en collaboration avec son fils Xavier de Fontenay.
Mais Endemol jette de nouvelles forces dans la bataille et a décidé que la société Miss France engagerait une action devant les tribunaux "afin de faire appliquer les accords de non-concurrence que GDF a signé et qu'elle ne respecte pas". De son côté, Geneviève de Fontenay se considère comme libérée de toute obligation (et de cette fameuse close de non-concurrence) par son action aux prud'hommes contre la Société Miss France.
Ce qui est certain, c'est que cette guerre des Miss va devenir une guerre d'avocats et qu'il va falloir beaucoup d'argent pour tenir le coup (et le coût aussi)... des procédures !
La guerre Geneviève de Fontenay contre Endemol est loin d'être terminée... Mais qui aura donc le dernier mot ?
Chloé Breen