Dans un article du 6 octobre 2021, Le Parisien dévoile des extraits de l'interrogatoire de Jérôme Gaillard. Ce suspect mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat" a avoué avoir planifié le meurtre de Magali Blandin, la mère de ses enfants dont il était séparé, dans un projet d'assassinat digne d'une série Netflix survenu le 11 février dernier à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine).
En 2020, Magali Blandin, 42 ans, le quitte. Elle rêve d'une vie autre que la vision archaïque de Jérôme Gaillard, qui a une vision moyenâgeuse de la famille. Il tente tout pour la récupérer. "Je ne vais tellement pas bien, qu'une folie me passe dans l'esprit : 'faut que tu montres à Magali que tu tiens à elle au point de mettre fin à tes jours'", explique-t-il. Cette tentative de faux suicide ne fera qu'amplifier la motivation de Magali à quitter cet homme toxique, "critique, dévalorisant et manipulateur". Elle ne met que peu d'énergie à se rendre aux thérapies de couple, ce qui irritera davantage son assassin. "J'ai tout fait pour lui montrer la sincérité de mes sentiments, l'amour que je lui portais, face à une sorte d'iceberg. C'est là que germe l'idée, au moment où elle part à la fin du rendez-vous, qu'elle se lève", a affirmé Jérôme Gaillard devant le juge, le 9 septembre dernier.
J'ai vu mes grands-parents assommer un cochon avant de l'égorger...
Le prévenu va alors contacter une connaissance, Gio, un escroc géorgien, et lui parler de son projet de tuer Magali Blandin. Ce dernier - mis en examen pour "tentative d'assassinat" - évoque un contact qui la ferait disparaître pour 20 000 euros. Finalement lâché par cette bande de géorgiens, Jérôme Gaillard assure oublier un temps ce projet, avant de s'y coller lui-même dix jours plus tard. Face aux enquêteurs, il dit que Magali Blandin a "continué à détruire" tout ce qu'il mettait en place pour la continuité de la famille. Ils se disputent notamment au sujet des gardes des enfants.
C'en est trop pour Jérôme Gaillard, qui se rend au domicile de sa victime le 11 février. "Je suis un fils de paysan, quand j'étais petit j'ai vu mes grands-parents assommer un cochon avant de l'égorger pour pas qu'il souffre. C'est horrible ce que je dis, mais il n'était pas question que Magali souffre", raconte-t-il. Il lui assène alors un coup de batte de base-ball au crâne, avant de la traîner dans l'appartement, de l'étrangler et de l'enterrer. Le meurtrier donnera un alibi construit avec ses parents lors de son interpellation.