À la fin des années 1980, Jacques Perrin avait acheté avec sa femme Valentine le somptueux domaine de Bois Roger situé dans le nord de la France. Une immense bâtisse de plus de 5 hectares que le réalisateur de documentaires et producteur français avait entièrement rénové avec les conseils avisés de sa moitié (mère de ses enfants Maxence né en 1995 et Lancelot né en 1999). Des décorations qui donnent un aspect magique à l'endroit comme le soulignaient les journalistes de Paris Match en 2023. Le plafond de la cuisine est ainsi peint avec "des fruits et des légumes" et de minuscules détails sont disséminés sur les murs de la maison comme de petites souris ou des renards dessinés sur les murs donnant à l'espace "une dimension féerique, quelque part entre Le Petit Chaperon rouge et Peau d'âne".
"Sur plusieurs hectares, le Manoir est situé en pleine campagne normande. Il comprend un parc naturel de 5 hectares avec ses grands arbres centenaires et ses 3 plans d'eau qui attirent de nombreux oiseaux" peut-on lire sur le site officiel du Bois Roger qui précise également : "Le domaine est composé de nombreuses bâtisses qui permettent une grande capacité de couchage de 60 personnes et une grande capacité de réception avec une salle pouvant accueillir 320 personnes assises et 659 debout."
Venus sur place, nos confrères de Paris Match avaient pu découvrir "la salle à manger qui débouche sur un billard, un salon, une bibliothèque immense" mais aussi une "grange de 350 mètres carrés" où Jacques Perrin "garait les ULM". "Ce sera une salle de réception. On a dû tout refaire mais on a laissé les ouvertures immenses qui lui servaient à sortir ses ULM" indique la nouvelle propriétaire, Valentine Lambert. Cette propriété est aussi l'endroit où le réalisateur a préparé son immense succès oscarisé Peuple Migrateur (sorti en 2001), elle a d'ailleurs accueilli près de "1000 migrateurs de 27 espèces différentes" pour les besoins du tournage.
Choyées par le réalisateur, bon nombre d'espèces ont élu domicile dans le domaine comme les cigognes qui construisent régulièrement leurs nids sur les toits ou même les antennes EDF du lieu.
"Les cigognes! Certaines migrent, mais reviennent toujours, d'autres restent toute l'année. C'est une association qui vient s'en occuper quotidiennement. Et nous, on les laisse vivre", précise la propriétaire qui ironise sur les petits dégâts que peuvent causer de tels voisins. Ainsi, "EDF a dû envoyer un technicien à cause de coupures à répétition dans tout le village. Un nid avait été installé sur un générateur". Un beau clin d'oeil au réalisateur disparu depuis 2022 qui vouait une véritable passion pour les oiseaux.