Décédée ce jeudi à l'âge de 80 ans, Jacques Perrin laisse derrière lui une immense carrière, trois fils désormais adultes, mais surtout sa femme, Valentine, qu'il avait épousée il y a plus de vingt ans. Une épouse souvent restée dans l'ombre, qu'il avait rencontrée plusieurs années auparavant, lors d'une émission de télévision.
En effet, leur histoire a débuté à l'époque de La 25ème heure, diffusée au début des années 90 sur Antenne 2 puis France 2. A l'époque, l'acteur présente ce moment culturel qui s'intéresse aux différents films, de toute époque et de tout format. Et sa productrice n'est autre que...Valentine, une jeune femme qui avait débuté sa carrière au cinéma et qui alterne entre le petit et le grand écran.
En effet, elle avait commencé sa carrière en tant qu'assistante réalisateur pour Ne réveillez pas un flic qui dort (1988), avec Alain Delon, un poste qu'elle a tenu ensuite dans plusieurs autres films dont Une époque formidable de Gérard Jugnot ou encore Les Nuits Fauves de Cyril Collard, film acclamé par la critique.
En tout cas, les deux amoureux se rencontrent, se séduisent et finiront par se marier en 1995, une union qui donnera naissance à Maxence, la même année, puis à Lancelot, en 1999. Deux jeunes adultes qui se sont aujourd'hui lancés dans le cinéma aux côtés de leur père : si le plus jeune n'a fait que quelques apparitions, Maxence avait séduit la France entière en interprétant le petit Pépinot dans Les Choristes, dans lequel jouait aussi Jacques Perrin. Celui-ci avait également un grand fils, Mathieu, né d'un premier mariage en 1975.
Valentine Perrin a continué de collaborer aux côtés de son mari pendant toute sa carrière : le couple avait produit Mia et le lion blanc en 2018 et Le Loup et le lion, en octobre dernier. Heureux et amoureux jusqu'au bout, ils ont désormais été séparés par la vie.
Acteur prolifique, Jacques Perrin avait tenu plusieurs rôles emblématiques, notamment dans Peau d'Âne et Les Demoiselles de Rochefort, ainsi que dans Les Choristes. Son dernier rôle, dans Goliath il y a peu de temps, avait été un celui d'un scientifique payé par les laboratoires pour ne pas dévoiler leurs pratiques douteuses.