Avec Marc Lavoine, l'amour peut surgir en tout lieu, de la manière la plus impromptue. Parfois, la rencontre se concrétise... et parfois pas. Après avoir connu le frisson sur Le Parking des Anges (1986) ou Rue Fontaine (1990), le ténébreux Marc, dernièrement à l'affiche de Liberté et nouvel ambassadeur de Cerruti, conte en 2010 l'histoire d'une romance inachevée car jamais commencée... rue des Acacias.
Rue des Acacias, troisième single et chanson sur laquelle s'ouvre l'album Volume 10 paru à l'été 2009, s'inscrit dans la veine romantique de l'artiste, avec un souffle champêtre hérité des Tournesols (1999) et une légèreté bucolique douce-amère qui sied bien au genre.
Après le poignant Reviens mon amour illustré par une errance nocturne, Rue des Acacias renoue avec cet art de la ritournelle si remarquable chez Marc Lavoine, qui était déjà à l'oeuvre dans La Semaine prochaine, premier single de l'album.
A l'écran, et tandis que le futur papa, en tournée dans toute la France (actuellement en résidence au Casino de Paris avant de revenir en juin au Palais des Sports) avec son grand ami Alain Lanty au piano, écoute placidement le récit musical de ces émois amoureux, deux jeunes comédiens offrent leur fraîcheur et leur sensualité au clip de Rue des Acacias. Contrairement aux héros de La Belle Histoire de Michel Fugain, le garçon de la Rue des Acacias et la demoiselle de la Rue des Aubépines ne se trouvent pas vraiment - et c'est très beau comme cela :
"Les années passaient doucement
On se regardait gentiment
Mais la neige et le mauvais vent
Chassent au loin les rêves d'enfants
On s'aimait tant {x3}
Elle s'est couchée dans le spleen
D'un canapé bleu marine
Là-haut, rue des Aubépines
Moi, j'ai pleuré plus que moi
Glacé de peine et d'effroi
En bas, rue des Acacias
Elle avait peut-être vingt ans
Je m'en souviens de temps en temps
Mais jamais ne revient le temps
Qui chasse au loin tout, tout l' temps"
G.J.