En jouant dans la pièce Oscar avec Jean-Paul Belmondo et Pierre Mondy, ou face à Louis de Funès dans Le Gendarme de Saint-Tropez, Maria Pacôme a acquis une grande notoriété. Mais lasse de se voir toujours proposer les mêmes rôles, elle a commencé dès 1977 à écrire des pièces avec Apprends-moi, Céline !. Aujourd'hui, elle s'est éloignée de Paris et du métier depuis douze ans. Pour France dimanche, elle se confie en toute sérénité, depuis sa belle maison à la campagne. À 93 ans, elle est toujours aussi enthousiaste et n'a pas la langue dans sa poche quand elle parle de sa famille, de sa carrière ou de ses animaux.
Cet été, le plus beau moment de Maria Pacôme a été celui où son fils François, qui est souvent à l'étranger, est venu la voir : "Dommage qu'il ait attendu si longtemps pour me faire une petite-fille. Elle s'appelle Lila. Je ne suis devenue grand-mère pour la première fois qu'à 84 ans. C'est un peu tard." Le père de son fils est Maurice Ronet, acteur de Plein Soleil et de La Piscine, décédé en 1983, "l'un des plus beaux acteurs français". Elle se souvient : "Nous étions tous les deux très mignons à l'époque, nous étions si jeunes. Je l'ai rencontré à la fin des années 40 et je l'ai épousé en 1950." Six ans plus tard, ils divorçaient.
De ses années de cinéma, Maria Pacôme ne garde que des bons souvenirs et n'a aucun regret. Ainsi, elle n'a pas été invitée à l'inauguration du musée de la Gendarmerie et du cinéma de Saint-Tropez mais choisit de voir le bon côté des choses : "Je préfère qu'on se rappelle des pièces que j'ai écrites plutôt que toutes les conneries que j'ai jouées avec De Funès ! (rire) À commencer par Le Gendarme de Saint-Tropez. C'est quand même curieux que l'on se souvienne toujours de moi pour ces comédies à la con et pas pour mon théâtre." Et si elle peut être peinée que "Paris et le métier [l'aient] oubliée", elle refuse de tomber dans l'aigreur : "Je peux vous assurer que mes admirateurs et mes spectateurs se souviennent bien de moi !"
Ce qui l'a rend vraiment triste, c'est la disparition de son chien Patox, qui a rendu son dernier souffle un matin dans son jardin : "J'ai eu trop de chagrin à la mort de mon chien. (...) La mort, même celle des animaux, est la plus grande des injustices. Les miens, je les ai eus tous grâce à la SPA. Mais, depuis la mort de ce labrador, je ne veux plus de chien. En revanche, j'ai toujours ce chat magnifique."
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le magazine France Dimanche du 16 septembre