Les grandes occasions sont toujours plus belles avec une gorgée de méthode champenoise... Dans les semaines qui suivirent l'annonce des fiançailles du prince William et de Kate Middleton, les grandes maisons françaises de champagne ont retenu leurs bulles en attendant de connaître le verdict de la couronne...
Moët & Chandon, Krug, Bollinger, Roederer, Veuve Clicquot, Pol Roger, Lanson, Mumm : qui, parmi ces détenteurs d'un royal warrant of appointment (agrément de la reine), allait décrocher le Graal de l'année 2011 ? Qui fournirait le nectar permettant aux quelque 300 convives de trinquer à la santé des mariés dans la soirée du 29 avril, en ouverture de la réception donnée à Buckingham par le prince Charles (qui avait choisi Bollinger en 1981 pour son mariage avec Diana) ? Qui trônerait au banquet avec la collerette "By appointment to Her Majesty the Queen" synonyme d'explosion des ventes à l'international ?
Selon le magazine britannique Decanter, qui dit tenir son information de "la plus haute autorité", la famille royale a choisi l'institution familiale et indépendante Pol Roger, particulièrement bien implantée en Angleterre (son principal marché) et qui eut jadis les faveurs très prononcées de Winston Churchill (les champagnes Pol Roger se parèrent d'un bandeau noir à sa mort en 1965 et produisirent une cuvée prestige posthume à son nom en 1975). Une véritable consécration pour la Maison de Champagne fondée en 1849, modeste en volume de production mais au prestige de premier plan. Rappelons par ailleurs que les observateurs s'attendent à ce que 500 000 bouteilles de champagnes soient consommées à l'occasion de la noce célébrée par les sujets britanniques, pour près de 10 millions d'euros injectés dans l'économie des spiritueux !
En revanche, pas de précisions sur la présence de cette même boisson exquise au buffet que donnera la reine Elizabeth II à Buckingham dans la foulée de la cérémonie à Westminster.
La maison Pol Roger avait reçu le fameux royal appointment de la reine en 2004.