Le grand jour approche, immine même, et la comtesse Stéphanie de Lannoy a heureusement retrouvé le sourire pour évoquer dans les médias, avec son fiancé le prince Guillaume, grand-duc héritier du Luxembourg, leur mariage.
La dernière apparition très médiatisée de ce couple si discret, qui sera uni civilement le 19 octobre en la mairie de la ville de Luxembourg, et religieusement le 20 octobre en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, s'était faite dans la douleur, fin août : à moins de deux mois de ses noces, la comtesse Stéphanie, dernière d'une fratrie de huit, pleurait la mort de sa mère la comtesse Alix le 26 août, soutenue lors des obsèques par son fiancé.
Devant les caméras de RTL.lu, ou les objectifs de Wort, le principal quotidien du grand-duché, Guillaume, 30 ans, et Stéphanie, 28 ans, affichent des visages sereins et des sourires qui en disent long sur leur bonheur de convoler très bientôt. Avec une pointe de trac, tout de même, car, passés subitement de l'ombre à la lumière, les amoureux uniront leur destin en présence de tout le gotha européen.
Au journal Wort, ils ont accordé le 2 octobre une interview vérité très précieuse. C'est en effet la première fois que le prince luxembourgeois et la comtesse belge s'ouvrent sur leur relation, gardée totalement secrète (ou presque, le grand-duc héritier ayant évoqué une amoureuse fin novembre 2011 dans une interview pour son 30e anniversaire) jusqu'à l'annonce de leur fiançailles, au mois d'avril dernier, et les premières photos officielles réalisées à cette occasion.
La vérité sur leur coup de foudre
Enfin, ils révèlent les circonstances de leur rencontre. Si l'hebdomadaire Point de Vue, qui semblait avoir identifié la comtesse Stéphanie dès novembre 2011 après avoir observé des allées et venues du prince Guillaume à Anvaing, où réside la famille de l'aristocrate belge, tablait sur une première rencontre cinq ans plus tôt, il fallait en réalité creuser plus profondément et remonter à... huit ans. "Mais nous nous sommes ensuite perdu de vue et ne nous sommes plus revus avant des années", se souvient la comtesse Stéphanie. En 2009, les chemins du prince Guillaume et de la comtesse Stéphanie se croisent à nouveau : "C'est là que nous sommes vraiment tombés amoureux", continue la jeune Belge.
Riant gracieusement lorsqu'on lui demande si elle croit au prince charmant, elle répond : "Oui, je crois bien que je l'ai trouvé. Que Guillaume soit réellement prince n'a pas tellement d'importance à mes yeux, cela étant. Après avoir rencontré à Guillaume, j'ai dit à une de mes amies, qui sera d'ailleurs ma demoiselle d'honneur, que j'avais rencontré une personne extraordinaire avec laquelle je pouvais partager énormément de choses. Je ne pensais pas que deux personnes puissent ainsi se trouver."
Inévitablement vient la question du secret jalousement préservé autour de leur romance. Question d'autant plus intéressante, au regard de la manière dont les histoires d'amour du prince William et de Kate Middleton ou du prince Albert et de Charlene Wittstock ont été exposées. "Nos familles ont été très discrètes, et la presse du Luxembourg a toujours respecté notre intimité", reconnaît le prince Guillaume. "Nous avons de la chance, complète sa fiancée. Quand on voit comment cela se passe dans les autres pays, ce n'est probablement pas aussi évident de construire une relation de couple stable."
De surprise en surprise...
S'ils sont prêts à se confier sans timidité excessive, les circonstances de la demande en mariage, faite par le prince Guillaume environ trois semaines avant l'officialisation publique, resteront cependant - à l'instar de la robe de mariée - un total mystère : "Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'elle a dit oui", plaisante le grand-duc héritier. L'intéressée, elle, se contente de préciser qu'elle s'attendait à ce que son amoureux fasse sa demande un jour ou un autre, mais qu'elle a été prise par surprise le jour où il s'est lancé.
Au rayon des surprises en suspens figure aussi l'enterrement de vie de garçon du prince Guillaume : "Je sais qu'il y a quelque chose de prévu, mais je ne connais pas les détails", indique le futur marié. "Je connais les détails, mais je ne peux rien dire", ajoute malicieusement sa compagne.
Décédée deux mois avant la noce, la mère de la mariée sera présente de bien des façons...
L'un et l'autre s'avouent un peu intimidés par les proportions médiatiques de leur mariage, pour lequel il leur faudra "respecter le protocole", mais également heureux de l'attention qu'il attirera sur le grand-duché de Luxembourg. Très impliqués dans les préparatifs, du choix des lectures et des hymnes à la liste des invités, ils souhaitent visiblement avant tout partager leur bonheur (un peu dans un style que William et Kate avaient privilégié) : "Nous voulons quelque chose de typiquement luxembourgeois. Nous voulons que tout le monde puisse prendre part au mariage, à l'intérieur et à l'extérieur de la cathédrale", explique le fils du grand-duc Henri.
Symboliquement, la défunte mère de la mariée sera également présente. La cérémonie de mariage s'ouvrira sur une minute de silence à la mémoire de la comtesse Alix, et un voile lui ayant appartenu sera placé sur une statue de la Vierge Marie. De plus, si Kate Middleton conviait Lady Di à ses noces avec William en portant la bague de fiançailles qui fut la sienne auparavant, la comtesse Stéphanie de Lannoy portera elle-même la bague de fiançailles de feu sa mère la comtesse Alix en plus de la sienne : "Ma mère sera présente avec nous au mariage de bien des manières", glisse-t-elle. Et de révéler le lien fort qui s'est construit avec sa belle-mère la grande-duchesse Maria Teresa, après la disparition d'Alix de Lannoy : "Elle a vraiment été là pour moi. Cela m'a fait beaucoup de bien d'avoir comme une seconde mère au Luxembourg."
Après le mariage
Une fois qu'ils auront été déclarés mari et femme, le premier chapitre de leur vie conjugale est entre les mains du prince Guillaume : "Il y a une tradition, dans ma famille, qui veut que ce soit le marié qui organise la lune de miel, et je suis en train de préparer cette surprise", confie-t-il.
Sur le plus long terme, en matière de famille, tous deux semblent sur le même longueur d'ondes, d'accord pour fonder une famille raisonnablement nombreuse ("Honnêtement, huit, c'est un peu trop", tempère la comtesse Stéphanie, faisant allusion à sa propre fratrie), d'accord aussi pour prendre leur temps pour le faire : "Ce n'est pas une priorité, mais c'est important." Le couple, par ailleurs, ne vivra pas au château de Berg, résidence de la famille grand-ducale, contrairement à ce qu'on aurait pu penser ; il résidera néanmoins au Luxembourg, naturellement.
Mettant en avant le prestige de l'événement pour le grand-duché de Luxembourg, le prince Guillaume commente également les quelques critiques qui ont pu être exprimées quant à l'octroi automatique de la nationalité luxembourgeoise à la comtesse Stéphanie : "Nombre d'étrangers ont eu à attendre longtemps et cela n'a probablement pas été simple pour eux d'obtenir la nationalité, mais Stéphanie sera la grande-duchesse de Luxembourg. C'est donc important qu'elle soit luxembourgeoise." Et l'intéressée, qui abandonnera la nationalité belge, se montre déjà digne de cette nationalité qu'elle reçoit comme un "cadeau" et un "honneur", déclarant : "Je suis fière de prendre la nationalité de mon époux. Je serais vraiment flattée que les habitants du Luxembourg m'acceptent comme une de leurs ambassadrices. La Belgique sera toujours le pays de mon enfance. J'y ai mes racines. Mais j'estime que la citoyenneté belge ne peut pas être conciliée avec mes nouvelles obligations."
Le mot de la fin, de la part de la comtesse Stéphanie : "J'ai l'intention de mener une vie de famille normale. Je veux faire mes courses moi-même, cuisine moi-même. D'ailleurs, c'est quelque chose que nous avons en commun : Guillaume aussi aime cuisiner. Quant à mes activités, j'entends m'appliquer à représenter le Luxembourg."
Première opportunité en tant que grande-duchesse héritière : fin novembre, à l'occasion d'une mission diplomatique du prince Guillaume en Chine, Stéphanie à ses côtés.