Les 17 et 18 octobre prochains, les spectateurs de l'Alhambra, à Paris, auront le plaisir d'admirer Marie-Paule Belle dans son spectacle baptisé Marie-Paule... de Belle à Barbara, dans lequel elle interprète des chansons de Barbara, quelques-uns de ses anciens tubes, mais également les titres de Celles qui aiment elles, son nouvel album.
Interrogée par France Dimanche, en kiosques vendredi 15 octobre, l'interprète de La Parisienne, 64 ans, a parlé de la tournée hommage à Barbara qu'elle a eu grand plaisir à effectuer, de son parcours familial (ses parents sont tous deux décédés), mais surtout de son disque actuel, qui lui ressemble.
"L'amour au féminin, c'est mon histoire", a-t-elle confié en évoquant son homosexualité sans tabou. "Il y a notamment une chanson qui veut lutter contre l'homophobie, avec délicatesse. Souvenez-vous du groupe espagnol Mecano, qui avait traité le même sujet dans son tube Une femme avec une femme. C'était très joli, très tendre. Je ne suis pas sûre que l'on fasse évoluer les mentalités grâce au scandale", a-t-elle précisé.
La chanteuse a affirmé son envie de faire reculer les discriminations : "Quand j'ai vécu avec Françoise Mallet-Joris [fameuse écrivain belge, membre de l'Académie Goncourt et de l'Académie Royale de Langue et de Littérature française, qui fut la parolière de Belle, NDLR], on sortait ensemble, et l'on n'a pas pu éviter certains commentaires déplaisants. Après 1968, les femmes ont obtenu de nombreuses améliorations de leur condition. Pourtant, par exemple, le problème de la discrimination salariale entre hommes et femmes n'est toujours pas réglé. On a régressé sur un grand nombre de points depuis 1968..."
Marie-Paule Belle : une artiste engagée qui n'a pas peur d'imposer ses idées de liberté et de tolérance, en mots et en chansons...