La chevelure rousse et le talent de Marina Anissina sur des patins à glace ont marqué les esprits. La Franco-Russe de 44 ans, née à Moscou, a remporté l'or olympique à Salt Lake City en 2002, en duo avec Gwendal Peizerat. L'ancienne championne fait aujourd'hui parler d'elle pour une affaire judiciaire.
Le Parisien révèle dans son édition de ce vendredi 4 octobre que Marina Anissina est impliquée dans un feuilleton rocambolesque. Avec son mari, Nikita Djigourda, elle tente d'obtenir l'héritage d'une riche femme d'affaires russe qui leur aurait légué tous ses biens. Une version que contredit la soeur de la défunte, qui s'appuie sur la non-authenticité du testament.
Ludmila Bratash, entrepreneuse russe sans enfant, s'éteint en février 2016. Elle est la marraine des enfants de Marina Anissina et Nikita Djigourda, MicAngel et Eva Vlada. Rapidement, le couple fait valoir un testament que la femme d'affaires aurait rédigé le 16 août 2010 à New York, devant un agent assermenté. Sauf que la soeur de la défunte, Svetlana Romanova, conteste l'authenticité du document qui est dactylographié et non écrit à la main.
Aidée de son avocat français, Me Matthieu de Valois, elle contacte les autorités américaines qui n'ont aucune trace d'un voyage de Ludmila Bratash. Ils découvrent ensuite que le testament brandi par Marina Anissina et Nikita Djigourda n'est pas l'original. Et en effet, le couple dit l'avoir perdu. Il est alors impossible de réaliser les expertises scientifiques nécessaires pour authentifier le testament. Un tribunal russe décide alors de débouter la championne olympique de patinage et son époux dans leur demande de reconnaissance d'héritage. Une décision confirmée en appel en mai 2018, qui conduit à une suspension de la succession. Trois appartements à Moscou, mais également un appartement de 61 m² situé dans le très chic 8e arrondissement de Paris (rue Lord-Byron) sont en jeu.
En novembre 2018, Marina Anissina et Nikita Djigourda tentent une nouvelle offensive. Ils saisissent la justice française pour tenter d'obtenir l'héritage de l'appartement parisien, où ils se sont installés. Svetlana Romanova avait pourtant demandé leur expulsion. Le bien est aujourd'hui inoccupé.
Marina Anissina et Nikita Djigourda sortent alors une nouvelle pièce de leur chapeau : une attestation manuscrite de deux témoins affirmant avoir assisté à la rédaction du testament à New York.
Le dossier s'envenime encore un peu plus lorsqu'en août dernier. Svetlana Romanova décide de porter plainte, à Paris, contre le couple pour usage de faux et tentative d'escroquerie au jugement. "Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire confiée à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), un service de la PJ (police judiciaire) parisienne", conclut Le Parisien.
La prochaine audience est prévue le 18 octobre.