Marina Foïs sera mercredi prochain à l'affiche de L'Immortel, de Richard Berry, dans lequel elle donne la réplique à Jean Reno, Kad Merad ou encore Jean-Pierre Darroussin.
A cette occasion, le magazine ELLE a rencontré l'actrice, 40 ans, qui a relaté quelques épisodes de sa vie professionnelle et personnelle. Concernant, par exemple, la première fois qu'elle a donné un baiser, elle a expliqué : "C'était au cours de théâtre, j'avais 15 ans, notre prof devait être, j'en suis sûre, un gros pervers. Son truc, c'était "l'impro du baiser". Il faisait monter sur scène deux personnes. Mon tour a fini par arriver et je me suis retrouvée avec Samuel Le Bihan, qui avait quelques années de plus que moi. 'Embrassez-vous', a annoncé le prof. J'ai obéi parce que, à 15 ans, on tente tout, on ne dit non à rien. Aujourd'hui, ça me paraît hallucinant."
Celle qui a affirmé avoir été sauvée par de nombreuses séances chez le psy (elle est fille et petite-fille de psys), a raconté comment elle voyait le mélange entre la sphère professionnelle et privée. Compagne du réalisateur Eric Lartigau, elle a révélé : "Il réalisait des sketchs pour Les Robins des Bois, c'est comme cela qu'on s'est rencontrés. Ensuite, j'ai tourné avec lui Un ticket pour l'espace. C'était n'importe quoi, j'ai tout mélangé, peut-être parce qu'on venait d'avoir notre premier enfant. Pendant le tournage, je n'ai jamais oublié qu'il était mon mec et je ne lui ai certainement pas rendu service. On vient de faire ensemble L'homme qui voulait vivre sa vie, avec Romain Duris. C'est mieux, j'ai progressé, mais je n'ai pas encore trouvé le bon rapport de distance. D'habitude, je ne discute pas tellement ce que me demande le metteur en scène. Eric, je lui pollue la tête, c'est plus fort que moi !"
Pour finir, à propos de son rapport à la maternité (elle est mère de Lazare, 5 ans, et Georges, 1 an et demi), elle a fait d'étonnantes révélations. "Je regarde mes enfants, je les apprécie, mais être mère, pour moi, ce n'est pas clair. Je ne sais pas ce que cela veut dire. (...) Il faut dire que je vis avec un homme pas banal. Quand le plus jeune de nos fils pleure alors qu'on regarde un film, il rétorque, et j'adore ça : 'Laisse-le faire son cauchemar, c'est le sien.' (...) De toute façon, j'ai un problème avec la famille. A mes parents, je répétais : 'Pour moi, vous n'êtes pas mes parents. Vous êtes les gens avec qui je vis.' Avec mes enfants, c'est pareil, la mise à distance est identique. Au petit de 18 mois, j'ai raconté l'autre jour : 'Toi et ton frère, vous êtes les deux seules personnes à avoir squatté mon corps.' A l'aîné, j'ai ajouté : 'Tu sais, je t'avais mis des petits bouquins pour que tu ne t'ennuies pas.' Il m'a répondu : 'Oui, et une petite lampe !'"
Surprenante et spontanée Marina !