Quand on pense à Marlène Schiappa, on pense évidemment au gouvernement et à la politique. Mais la Secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative en France détonne par sa personnalité, sa force de caractère et son indépendance. Loin de vouloir se laisser brider par des règles protocolaires en raison de son poste, Marlène Schiappa profite de sa liberté. Elle a d'ailleurs posé en Une du magazine Playboy, attendu en kiosques ce jeudi 5 avril, à qui elle a également consacré une longue interview. Une intervention polémique, jugée courageuse par les uns, scandaleuse et inappropriée pour d'autres, que Marlène Schiappa assume totalement.
Et ce n'est pas le seul détail de son parcours médiatique qu'elle apprécie mettre en avant. Avant de débarquer dans l'entourage d'Emmanuel Macron, Marlène Schiappa n'évoluait pas vraiment en politique. La maman de deux filles, âgées de 15 et 9 ans, écrivait des livres. Et on est loin des romans que l'on imagine. Elle s'est effectivement spécialisée dans la littérature érotique : "J'ai publié de nombreux livres érotiques sous pseudonyme. A la fois des guides pratiques, publiés dans la célèbre collection 'Osez' de la musardine qui fait référence, explique-t-elle dans Playboy. Quand j'étais jeune, j'écoutais beaucoup Doc et Difool et les libres antennes à la radio et je trouvais que ça pouvait répondre à des questions qu'on n'osait poser ni à nos parents ni à des profs, même à des amis. Je trouve que c'est une belle manière de lever certains tabous."
Comme sa démarche critiquée en Une de Playboy, Marlène Schiappa assume ce parcours d'auteure : "Quand j'ai reçu le prix de la révélation politique, dans le discours d'attribution il avait été fait mention que j'avais écrit de la littérature érotique. Comme si c'était honteux. Mais j'en suis fière !" Elle poursuit : "Je pense que c'est important que l'imaginaire général érotique ne soit pas écrit que par des hommes pour que l'on puisse aussi bénéficier de l'imaginaire érotique des femmes. (...) Je trouve que c'est une démarche d'émancipation des femmes que de prendre la parole sur des sujets comme la sexualité qui ne doit pas être réservé qu'aux hommes."
Les réactions ont été aussi positives que négatives en apprenant que Marlène Schiappa allait faire la Une de Playboy. Si certains membres du gouvernement ont fait part de leur incompréhension et de leur choc, d'autres ont mesuré leur propos. Certaines personnes, loin de la politique, ont même adoré et encouragé la démarche. C'est le cas d'Apolline de Malherbe. La journaliste de 42 ans évoquait le sujet dans son émission Apolline Matin le 3 avril dernier, allant même jusqu'à envisager une séance photo à trois (elle et une de ses chroniqueuses) avec l'ancienne ministre. Une proposition que Marlène Schiappa n'aurait peut-être pas refusée...