Avant d'être la ministre déléguée à la Citoyenneté que l'on connaît, Marlène Schiappa est la fille d'une proviseure adjointe d'un établissement scolaire et d'un historien, qui prônaient une rigueur à toute épreuve. Mère de deux filles de 13 et 9 ans, fruit de son union avec son mari Cédric Bruguière, la politicienne de 38 ans est revenue sur son enfance bercée par les devoirs et les grandes attentes familiales, dans un entretien accordé le 21 juillet au magazine Le Point. "Je viens d'une famille d'enseignants. Grand-mère, oncles, tantes, parents, soeur... Cela inculque certaines valeurs. Chez nous, l'école était sacrée, faire ses devoirs était important, les profs avaient toujours raison, et une note moyenne était un scandale qui obligeait à refaire l'exercice", explique l'ancienne Secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les hommes et les femmes.
Et lorsqu'on lui demande si elle reproduit ce schéma avec ses enfants à la maison, la ministre répond : "J'essaie, mais je rentre tard et n'ai pas la pédagogie. Je leur fais faire des dictées en prenant des livres au hasard. J'aimerais leur transmettre la méthode que mes parents m'ont apprise. Ma fille aînée n'a pas eu le choix, elle étudie le latin et elle commencera le grec l'an prochain. La cadette adore faire ses devoirs".
Marlène Schiappa est réaliste et donne des conseils avisés à ses filles. "Je dis toujours à mes filles : vous ne possédez rien, ni argent ni réseau. Rien à part votre capacité de travail. C'est ce qui vous sauvera".
Loin de se plaindre de cette enfance studieuse, la ministre affirme que le métier de ses parents a été un vrai atout pour intégrer de prestigieux établissements, malgré les faibles revenus de la famille. "Ils maîtrisaient les stratégies qui m'ont permis d'échapper au lycée de secteur (...) On était pauvres, en vraie galère financière, mais nous n'avons jamais manqué de livres", a-t-elle confié. Un avantage dont elle a su tirer profit.