Il y avait plus d'un couple star, en piste ou en tribune, au Gucci Paris Masters 2012, qui a eu lieu du 30 novembre au 2 décembre à Paris-Villepinte en parallèle du Salon du Cheval et a été parachevé dimanche par un superbe Grand Prix auquel de nombreuses personnalités ont assisté.
Parmi ceux-là, celui que forment les très médiatiques et pourtant très discrets Guillaume Canet et Marion Cotillard a particulièrement retenu l'attention : l'acteur et réalisateur français, qui montait pour la première fois au Gucci Masters, a véritablement impressionné par son talent, sous les yeux de son jeune fils Marcel, 18 mois. Le cavalier brésilien Alvaro de Miranda Neto, chez les professionnels, a ému le public en montant sur la troisième marche du podium de l'épreuve phare, dimanche, et en dédiant sa belle performance à son épouse Athina Onassis : sévèrement touchée aux vertèbres lors d'une chute à l'entraînement, l'héritière Onassis assistait à la compétition depuis le bord de la piste, une minerve autour du cou.
Deux autres amoureux fameux ont tenté de faire profil bas, dans le Hall 5b du Parc des Expositions de Villepinte, mais en vain : mariés depuis le mois de février, le cavalier Sergio Alvarez Moya, 27 ans et 29e au classement mondial du saut d'obstacles, et son épouse Marta Ortega, qui n'est autre que l'héritière de l'empire Inditex (holding propriétaire de Zara), ont malgré l'omniprésence des photographes laissé libre cours à leur amour, échangeant lors des trois jours de multiples marques de tendresse. Sergio Moya s'est montré particulièrement attentionné, et pour cause, le couple vit une période faste : Marta est enceinte - le bébé pourrait d'ailleurs naître pour leur premier anniversaire de mariage. Alors certes, Sergio n'a pas brillé lors des épreuves, mais il avait le coeur visiblement en fête.
Bien que la fille du magnat ibérique du textile Amancio Ortega, 76 ans et parmi les 10 plus grosses fortunes de la planète (37,5 milliards de dollars en 2011 selon Forbes), ait pris soin de dissimuler ses rondeurs sous des vêtements amples et un grand manteau noir, le couple ne pouvait pas passer inaperçu. Et si Marta montait encore à cheval l'été dernier, au Portugal, elle ne participait évidemment pas à la compétition du Gucci Masters, après avoir déjà manqué de précédents rendez-vous hippiques (à La Corogne et aux Pays-Bas). La nouvelle de sa première grossesse avait été ébruitée en août dernier par le magazine Hola. Non confirmé par les intéressés, l'heureux événement semblait se confirmer quelques semaines plus tard lors d'un jumping à Verone, où le baby bump se dessinait.
En Espagne, la grossesse de Marta Ortega est évidemment un événement. Car si Amancio Ortega est déjà trois fois grand-père par son autre fille, Sandra, c'est bien à Marta, la prunelle de ses yeux, que le milliardaire espagnol, qui a quitté en juillet 2011 son poste de président d'Inditex mais en demeure actionnaire majoritaire, devrait confier les rênes de l'entreprise qui possède notamment les marques Zara, Pull & Bear, Berschka, Massimo Dutti, Zara Home, Stradivarius, Oysho, Uterqüe - soit des milliers de magasins à travers le monde. Sandra donne, comme sa mère, dans le caritatif ; Carlos, second fils de l'homme d'affaires, est déficient mental ; "Ortega exerce le pouvoir dans l'ombre ; il attend patiemment que sa fille soit prête pour qu'elle lui succède", a estimé sa biographe Covadonga O'Shea.
Pour Marta, rien n'est trop beau : Amancio offrira à sa fille un fabuleux château du XVIe siècle près de La Corogne (c'est là qu'elle épousera Sergio Moya), il construira pour sa protégée, championne d'Espagne junior de saut d'obstacles, le centre hippique de Casas Novas à domicile... En contrepartie, le milliardaire autodidacte, fils de prolétaires parti de rien, imposera à Marta, éduquée dans de prestigieuses écoles, de partir du bas de l'échelle, comme lui, et de connaître les moindres rouages. En 2007, elle débute donc comme... vendeuse dans une boutique Berschka, enseigne qu'elle a inspirée à son père. Avant d'écumer tous les secteurs de l'empire paternel (financier, administratif, juridique, communication, etc.). Avec le job de maman qu'elle se prépare, comment se fera donc la transition au pouvoir ?