Ce lundi 1er juin 2020, Faustine Bollaert était à la tête d'un nouveau numéro de Ça commence aujourd'hui. La présentatrice de 41 ans recevait des personnalités qui ont surpassé leur handicap, parmi lesquelles Matthieu Lartot. Et le présentateur de Stade 2 a fait de rares et bouleversantes confidences sur la tumeur dont il a souffert.
En début d'émission, il a expliqué qu'il était venu évoquer son handicap invisible à l'écran. Invisible car les téléspectateurs de France 3 ne voient pas le bas de son corps. Nombreuses sont les personnes à ignorer qu'il a une prothèse massive du genou, placée après qu'on lui a découvert une tumeur au niveau du genou. "Je ne peux pas la plier. (...) J'ai très peu de flexion, très peu de mobilité. Il y a des jours où ça fait mal. C'est mécanique, je n'ai plus du tout d'articulations. (...) Ma prothèse va du fémur jusqu'au tibia", a-t-il expliqué avant de raconter son combat.
C'est à la suite d'une blessure lors d'un match de rugby, alors qu'il n'avait que 16 ans, qu'on lui a découvert la maladie par hasard, "une tumeur dans la poche synoviale". On lui a alors vite expliqué qu'il fallait qu'on lui retire le genou et même "un peu plus" pour faire des analyses visant à voir si des cellules cancéreuses ne s'étaient pas propagées dans une autre partie de son corps. "Ça a été très difficile pendant trois semaines. Mon monde s'écroulait. (...) Le premier choc a été de me dire que le sport, c'était fini. A l'époque, je devais rentrer en sport-études rugby et ce n'était plus possible. En plus on voit ses parents meurtris", a déclaré le présentateur de 40 ans qui s'est fait poser sa prothèse la veille de ses 18 ans. S'en sont suivies des séances de rééducation, de radiothérapie et de chimiothérapie.
Matthieu Lartot a vite pu retrouver sa mobilité mais, lors d'une radio de contrôle, on lui a annoncé qu'une nouvelle masse avait été détectée dans son genou. Il a donc été de nouveau opéré en urgence. "Je me suis réveillé avec stupeur. On m'avait retiré la prothèse. En fait j'avais fait une infection nosocomiale. Et là je n'avais plus du tout d'articulation dans la jambe", a-t-il poursuivi. Il a vite également appris qu'on avait dû lui réduire la jambe. Il a dû de nouveau se battre pour stopper l'infection. Il a été alité durant cinq mois, sous antibiotiques. "C'est le plus dur de l'épreuve, parce que, là, pour le coup, je vais avoir de grosses séquelles. Je ne pouvais pas bouger, on me lavait au gant", a-t-il notamment raconté.
Matthieu Lartot s'est alors demandé comment il allait s'en sortir car la rééducation, après la pose de sa nouvelle prothèse, serait forcément bien plus longue : "Ça a été un cauchemar parce que mes muscles et mes nerfs s'étaient atrophiés. (...) A force de travail, j'ai récupéré ce que je pouvais." Depuis, il a de l'arthrose ou encore des douleurs dans le dos. Mais il relativise beaucoup car il a vu des choses terribles lors de ses hospitalisations. Au final, il a fait de sa passion un métier. "Je me suis fais un devoir de réussir tout ce que j'entreprenais", a-t-il confié à Faustine Bollaert. Il peut se féliciter d'avoir accompli sa mission.