Fut un temps où Max Mosley régnait d'une main de maître sur la FIA, la Fédération Internationale de l'Automobile. Si le boss traînait en son temps quelques casseroles, c'est la publication d'une vidéo le montrant en pleine séance de sadomasochisme entouré de prostituées qui aura raison de sa présidence. A 75 ans, le Britannique sort une autobiographie dans laquelle il assume ouvertement ses penchants sexuels...
Mars 2008. Le tabloïd News of The World, depuis fermé suite au scandale des écoutes téléphoniques, met en ligne une vidéo où l'on voit Max Mosley, déguisé en militaire, en pleine séance de sadomasochisme et entouré de prostituées habillées elles en prisonnières. Et le tabloïd d'indiquer que la petite orgie serait teintée de nazisme et de reconstitution de camps de concentration... Un mois plus tard, Max Mosley présente ses excuses mais nie le côté nazi. Et la justice, qui condamne News of the World pour atteinte à la vie privée, ne reconnaît pas non plus l'aspect nazi de la petite sauterie. Pourtant, le mal est fait. Et les accointances des parents de Max Mosley, fascistes notoires, avec Adolf Hitler himself, ne feront rien pour aider le dirigeant de la FIA. En 2009, le sulfureux dirigeant, dont l'embrouille avec Flavio Briatore suite au crashgate restera dans les annales, laisse sa place à la tête de la FIA à Jean Todt.
Juillet 2015. Max Mosley sort une autobiographie, Formule 1 et au-delà, dans lequel il raconte sa vie à la tête de la FIA et notamment cette fumeuse histoire de pratiques sexuelles. Pratiques qu'il assume entièrement, tout en indiquant qu'elles étaient son jardin secret. "Ma femme n'avait pas la moindre idée que je faisais des choses pareilles. Jusqu'à ce matin-là, c'était une petite partie de ma vie, quelque chose que je faisais de temps en temps, quand j'en avais envie", peut-on lire dans les pages du quotidien suisse Le Matin du 20 juillet 2015. Et l'homme de raconter cette journée où tout a basculé.
"Un dimanche comme un autre en mars 2008, j'ai reçu un appel du porte-parole de la FIA, Richard Woods. Il m'a informé que quelque chose de très privé que j'avais fait deux jours avant se retrouvait dans les pages de News of the World. Ça faisait les grands titres, avec de nombreuses photos qui provenaient apparemment d'une vidéo", peut-on encore lire. Et Max Mosley de poursuivre : "Ce qui s'est passé là-bas, c'était du SM classique. Mais News of the World a fait comme si c'était une scène d'un camp de concentration nazi."
Pour autant, Max Mosley, assume ses pratiques et en donne quelques détails. "La réunion SM a eu lieu avec l'accord de tout le monde, sans danger et sans souci, révèle encore Le Matin. Elle s'est terminée avec une tasse de thé et un verre de vin."
SM et tasse de thé, so british...