Le 22 septembre 2020, le magazine américain Time a dévoilé son traditionnel classement des 100 personnalités les plus influentes au monde, lors d'une émission spéciale diffusée sur la chaîne ABC. Après avoir eux-mêmes figuré dans le classement en 2018, le prince Harry et Meghan Markle ont fait une apparition remarquée mardi, dans une vidéo enregistrée depuis le jardin de leur nouvelle villa de Santa Barbara.
Alors que le duc et la duchesse de Sussex invitaient les Américains à voter lors des prochaines élections présidentielles du 3 novembre, un drôle d'invité est apparu au second plan : leur labrador noir, adopté peu de temps après leur mariage royal, en août 2018. Le nom de la chienne a longtemps été un secret, jusqu'à ce que les auteurs Omid Scobie et Carolyn Durand le révèlent dans leur récente biographie des Sussex, Finding Freedom, sortie cet été : c'est une femelle qui s'appelle en fait Pula.
Comme à leur habitude, Meghan Markle et Harry ont choisi ce nom pour une raison précise et sentimentale : le pula est la monnaie utilisée au Botswana, le pays où le Britannique et l'Américaine ont effectué leur premier voyage en tête à tête à l'été 2016, et là où ils seraient tombés amoureux. Le mot pula signifie "pluie" en setswana, et puisque la pluie se fait très rare au Botswana, elle est considérée comme une bénédiction, comme quelque chose qui a de la valeur.
Ce n'est pas la première fois que Pula s'invite dans une vidéo engagée de ses maîtres. Déjà le 25 août dernier, alors que Meghan Markle invitait ses concitoyennes à voter au côté de la féministe américaine Gloria Steinem, la chienne était apparue, de même que Guy, le beagle qui partage la vie de l'ex-actrice depuis de longues années. Deux compagnons à quatre pattes auxquels le petit Archie (1 an) serait déjà très attaché.
Depuis leur emménagement en Californie en mars dernier, et tout au long du confinement, les Sussex ont multiplié les visioconférences. Maintenant qu'elle a officiellement quitté la monarchie britannique, Meghan Markle s'est empressée de renouer avec ses prises de parole politiques, après avoir souffert du devoir de neutralité que lui imposait jusqu'alors la Couronne. Si la duchesse n'a jamais clairement appelé à voter pour un des deux candidats aux élections présidentielles américaines, elle a affirmé qu'un "changement" était nécessaire, sous-entendant ainsi que son choix se portait sur le démocrate Joe Biden plutôt que sur l'actuel président républicain Donald Trump.
"Tous les quatre ans, on nous dit la même chose, que c'est l'élection la plus importante de notre vie, a-t-elle déclaré dans la vidéo pour Time Magazine diffusée mardi. Mais celle-ci l'est. Quand nous votons, nos valeurs se transforment en action et nos voix sont entendues. Votre voix vous rappelle que vous comptez, parce que c'est le cas et vous méritez d'être entendu."
De son côté, le Britannique Harry ne peut pas voter pour le prochain président des États-Unis, son nouveau pays d'accueil. Le fils du prince Charles et Diana n'a d'ailleurs d'ailleurs jamais voté dans son propre pays : même si le protocole ne prive pas formellement les membres de la famille royale de leur droit de vote, la tradition veut qu'ils s'en abstiennent et n'évoquent jamais leurs convictions politiques en public. Son départ de la monarchie permet malgré tout au petit frère de William de participer à cette vidéo pour Time, dans laquelle il a appelé au rejet de la haine, la négativité et la désinformation.
Marine Corviole