Dix mois après le scandale, Melissa George et son compagnon Jean-David Blanc font l'objet d'un long article dans le dernier numéro de Vanity Fair. Pour la première fois, le couple se confie publiquement, chacun de son côté. Le papier, passionnant en tous poins, revient sur l'affaire, évoquant notamment le point de vue méconnu de l'entrepreneur français, lui qui ne s'est jamais exprimé dans les médias. Mais ça, c'était avant : l'intéressé affirme avoir accepté l'entretien parce qu'il a été "tellement traîné dans la boue" sans pouvoir répondre. "Je laissais la justice faire son travail, je voulais d'abord protéger mes enfants, je ne pense qu'à eux", affirme-t-il. Lorsqu'il raconte sa version des faits aux policiers au lendemain de la violente dispute, on ne l'écoute pas.
"Pendant près de six mois, j'ai été sous contrôle judiciaire, avec interdiction de pénétrer chez moi. Je n'avais le droit de voir mes enfants que quelques jours par mois", raconte Jean-David Blanc. Pendant ce temps, Melissa George continue son combat. "Je parle pour toutes celles qui se taisent", argue-t-elle chez son avocat, Francis Szpiner. Elle était pourtant à deux doigts de rebrousser chemin, comme le raconte Régine, la marraine de Solal. Lorsque Melissa, qui la considère comme sa "maman à Paris", lui rend visite au matin du drame, l'ancienne reine de la nuit lui dit : "Tu ne peux pas faire ça, c'est pas possible, il ne t'a pas frappée, réfléchis bien, c'est le père de tes enfants." Selon Régine, "elle était prête à retirer sa plainte puis, au dernier moment, elle a refusé."
Vanity Fair dresse alors le portrait d'une superbe Australienne, pleine de vie, qui rêvait de gloire mais aussi d'enfants. Une condition sine qua non. "Je ne l'ai jamais caché à Jean-David, c'était à prendre ou à laisser", lâche l'actrice vue dans Grey's Anatomy. Ensemble, ils auront deux enfants, Raphaël et Solal.
Son objectif était clair : Il fallait qu'elle m'élimine
Ses enfants, elle rêve de les emmener vivre avec elle aux Etats-Unis. Le 13 septembre, quelques jours après la plainte déposée par Melissa et la garde à vue de Jean-David, ce dernier apprend de la nounou qu'il n'y a plus personne à l'appartement de la Madeleine, le havre de paix du businessman français. Avec l'aide d'un détective, le fondateur d'Allociné aujourd'hui producteur retrouve rapidement la trace de sa compagne, dans un jet d'un oligarque russe proche de Poutine, prêt à décoller du Bourget. "J'avais des castings pour des séries de Netflix", justifie la comédienne. Jean-David Blanc n'est pas de cet avis. "Son objectif était clair, raconte-t-il aux policiers. Il fallait qu'elle m'élimine en partant, en obtenant ma condamnation, en m'interdisant l'accès au territoire américain." Il réussira à empêcher l'avion de quitter le territoire français.
Bien décidé à se battre et à prouver sa bonne foi, il finit par remonter la pente, réunissant des témoignages, de sa femme de ménage à Sarah Lelouch (la mère de sa fille) en passant par des nounous. Un homme non violent est dépeint ; en revanche, on raconte "les crises fréquentes de Melissa George quand elle était fatiguée".
Le 23 février, l'ordonnance rendue renvoie dos-à-dos les parents. Elle est condamnée à 5 000 euros d'amende alors qu'est pointée du doigt "son attitude égocentrique laissant peu de place au père et aux besoins des enfants" alors que lui écope d'un mois de prison avec sursis. Il a néanmoins réussi à obtenir que ses enfants vivent à Paris, en résidence alternée. Melissa George a fait appel.
Reportage à retrouver en intégralité dans Vanity Fair, numéro de juin 2017.