Pour elle, la "Melody" du bonheur a un air de France... Présente à Paris cette semaine pour assurer un showcase plein de volupté pour le compte de la marque automobile Renault et des nouvelles sonorisations "Bose Edition" de ses modèles, mercredi soir au Palais de Chaillot, la divine Melody Gardot a accordé quelques minutes au journaliste du Parisien Emmanuel Marolle.
Le temps de quelques confidences sur son prochain album, le successeur de son magistral My One and Only Thrill ? Pas vraiment, à part l'indication qu'elle l'écrit, qu'il sera très différent du précédent et contiendra une chanson en portugais. L'occasion de revenir une énième mois sur son passé terrifiant, cet accident - renversée par un chauffard au volant d'une Jeep Cherokee - qui l'a laissée pour morte, et la rédemption/résurrection opérée par la musique ? Non, seule la canne posée à côté d'elle témoigne.
En réalité, le coeur de l'entretien, ce sont les larmes d'amour qu'elle ne peut contenir lorsqu'elle évoque Paris et la France, un coup de foudre tel qu'elle projette de s'installer en Hexagone et de demander la nationalité française ! "Je ne sais pas... Pourquoi tombe-t-on amoureux ? C'est un coup de foudre. Je suis à la maison ici. Paris me fait toujours pleurer (NDLR : Elle a les larmes aux yeux). Oh... désolée... s'est ridicule", craque-t-elle adorablement.
C'est d'ailleurs cette passion immodérée, irrationnelle comme l'amour, pour la France qui explique qu'elle se soit laisser tenter par une publicité pour le constructeur Renault (au-delà du fait que c'est incongru de servir la cause automobile quand elle a failli vous coûter la vie) : "C'est vrai que cela pouvait être étrange parce que je ne regarde pas la télévision et je ne conduis pas. Mais c'est un projet français. Dès que vous êtes français, je vous aime de toute façon. Vous avez un sens artistique." Et de confirmer à Emmanuel Marolle qu'elle a bien tourné au milieu de vrais marteaux-piqueurs : "Oui, c'était un défi, je me suis évanouie, j'ai quitté le plateau. Le spot dure trente secondes, mais cela a duré douze heures !", raconte-t-elle, précisant avoir rencontré des problèmes avec le play-back, faute de le pratiquer, et se félicitant d'avoir eu ainsi une première prise de contact avec le cinéma, qui l'attire.
Son grand projet pour l'avenir ? Acheter une maison en France et cesser d'être nomade, elle qui vit "nulle part et partout" : "J'ai toujours ma valise avec moi. Et je dors avec ma guitare ! Mais je veux acheter une maison en France. Ce serait bien d'avoir une propriété à la campagne. Paris est vraiment trop cher. Mais j'aime Strasbourg, Coutances, Toulouse. Je regarde un peu dans le Sud-Ouest. Ma santé ne me permet pas de rester dans des endroits trop froids l'hiver. Et une fois installée, je demanderai la nationalité française."
On l'accueillera à bras ouverts. Mais même sans parler de nationalité française, on pressent pour la native de Philadelphie les plus hautes distinctions nationales dans les années à venir...
Retrouvez l'intégralité de son entretien avec Emmanuel Marolle sur leparisien.fr en cliquant ici.
G.J.