Le bruit des vagues s'estompe, le bleu du littoral cède devant le vert des terres, la brochure touristique de Torquay et la sirène sexy restent sur l'English Riviera tandis que Metronomy s'offre un tour et un détour par la vie sauvage, en version National Geographic...
Le groupe du Devon a peut-être échoué à décrocher le prestigieux Mercury Prize il y a quelques semaines, laissant la poétesse PJ Harvey écrire une page fabuleuse de l'histoire du prix avec un doublé chargé de symboles, mais il n'en a pas fini avec la galerie de tableaux de son album chiqué aux couleurs de son port d'attache, The English Riviera.
Joseph Mount, Oscar Cash, Anna Prior et Gbenga Adelekan, après des débauches d'effets de style dans les clips des précédents singles de ce troisième album, s'en remettent au pouvoir d'attraction des... daims, stars placides de la vidéo réalisée par Alexander Orlando Smith pour le morceau Everything goes my way, un quatrième extrait commercialisé le 17 octobre. On en oublierait presque que Roxanne Clifford, de Veronica Falls, vient s'y balader.
Après le jeu de dominos humains et la symphonie visuelle de She Wants en début d'année, la saga malicieuse des mouettes en papier mâché de The Look réalisé par Lorenzo Fonda, et la visite guidée de l'English Riviera esthétisée et composée à l'extrême de The Bay, inspiré du Miami de Will Smith et réalisé par David Wilson, le naturel revient au galop dans cette nouvelle carte postale hypnotisante signée Metronomy. Les arrangements pondérés et les effets de choeurs dissonants de Everything goes my way accompagnent avec discrétion l'observation animalière des daims dans leur milieu naturel, où s'invite à pas feutrés le quatuor anglais. Un clip inattendu qui joue sur le luxe simple des cadrages, des effets de lumière, de la contemplation et des regards par dessus l'épaule des protagonistes.